La cérémonie de remise des diplômes à la promotion 2017-2018 de l’Institut supérieur d’études bancaires (ISEB), a eu lieu le vendredi 2 novembre au Campus des sciences sociales – Huvelin, en présence du Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), du Pr Toni Gebeily, directeur de l’ISEB, de M. François Bassil, Président de la Banque Byblos, ainsi que les membres du Conseil de l’ISEB, les diplômés et leurs parents.
Après le défilé et l’hymne national, le Pr Salim Daccache s.j. a prononcé un mot dans lequel il a salué les 60 diplômés de l’ISEB, « les 45 en master d’études bancaires et les 15 en licence », et les a félicité d’avoir reçu les diplômes « comme un droit et non comme un cadeau ou comme un butin acquis d’une manière usurpée. »
« Aujourd’hui plus que jamais, enchaîne le Pr Daccache, notre devoir, au niveau de tout établissement d’enseignement supérieur et au niveau de chaque université, est de remettre à chaque étudiant un diplôme authentique et non falsifié comme cela a eu lieu ouvertement il y a quelques semaines, ou bien des diplômes décidés à la légère sans une vérification et une évaluation juste et sérieuse. Nous avions, en plusieurs occasions, supplié nos gouvernants de ne plus autoriser de nouvelles universités et de nouveaux diplômes comme l’ingénierie et la médecine car ces autorisations, comme des dizaines d’autres qui ont eu précédemment lieu, sont en train d’augmenter l’armée des chômeurs. »
Ce réquisitoire contre la gestion étatique de l’enseignement supérieur, est contrebalancé, toujours selon le recteur de l’USJ, par un modèle de gouvernance représenté par le secteur bancaire, qui tient « le cap et assure malgré tout et non sans difficulté une croissance dans une économie qui tourne au ralenti », et par le Gouverneur de la Banque centrale, Dr Riad Salamé, « qui est le modèle des ressources humaines libanaises accomplies et qui a démontré combien ces ressources sont à la base de toute réussite et de tout développement. »
Et au recteur d’inviter les nouveaux diplômés à s’inspirer de ce modèle et de « garder à l’esprit ce principe qui est mis en relief dans les manuels parlant de leadership : ce sont les bonnes ressources humaines talentueuses qui sont à l’origine de la réalisation des profits financiers et non pas des opérations mathématiques formelles. » Pour conclure, le Pr Salim Daccache les exhorte à ne pas brûler les étapes, à être alarmés par les règles d’éthique et de déontologie et à ne jamais être insensibles aux cris des abandonnés et des pauvres dans notre pays.
Dans son mot, le Pr Toni Gebeily s’adresse aux diplômés en mettant l’accent sur les avantages de la formation à l’ISEB. « Vous êtes chanceux, ajoute-t-il, d’être sollicités par le secteur bancaire, qui est un employeur important (plus de 25 000 personnes, dont plus de 70% sont des diplômés universitaires), et un contributeur majeur à notre PIB, tout en étant présent sur les marchés financiers internationaux. » Et les laisse avec un conseil, celui de « consolider leur formation et d’apprendre le fonctionnement interne réel des banques. »
Pour sa part, M. François Bassil s’est félicité dans son mot du parcours réussi de l’ISEB. Enfin, Mme Lamia Nassar a prononcé un discours au nom de tous les diplômés.