Signature à l’USJ d’un protocole d’entente portant sur la constitution d’un « Fonds de bourses Farid Raphaël »

Le recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, le Pr Salim Daccahe s.j., a signé avec la Fondation Farid Raphaël, représentée par sa présidente Zeina Raphaël un protocole d’entente
2018
Rectorat
Organisateurs


Le recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, le Pr Salim Daccahe s.j., a signé avec la Fondation Farid Raphaël, représentée par sa présidente Zeina Raphaël, fille de feu l’ancien ministre et banquier, un protocole d’entente portant sur la constitution d’un « Fonds de bourses Farid Raphaël », au rectorat de l’USJ, rue de Damas, en présence notamment de Mme Ilham Raphaël, épouse de M. Farid Raphaël, de son fils Walid et de ses filles Raya et Lynn. Étaient aussi présents : le Doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques (FDSP), Pr Léna Gannagé, le Directeur de l’Institut supérieur d’études bancaires (ISEB), Pr Camille Assaf, le Doyen de la Faculté de sciences économiques (FSE), Pr Joseph Gemayel, le Doyen de la Faculté de gestion et de management (FGM), Pr Georges Aoun, la Directrice du Service social Shiraz Akl et la Secrétaire générale de la Fondation USJ, Mme Carmel Ghafari Wakim.

« C’est avec une grande émotion que nous avons organisé cette rencontre entre les deux familles de M. Raphaël » a affirmé Mme Carmel Ghafari Wakim en ouvrant la cérémonie de signature, « la petite famille de M. Farid Raphaël et celle de l’USJ, l’Université au sein de laquelle l’ancien ministre a fait ses études de droit, et qui témoigne aujourd’hui de sa renaissance à travers ce fonds de bourses. »

Mme Léna Gannagé a offert à la famille Raphaël, une photo de la promotion 1954 de la FDSP, montrant Farid Raphaël et les autres diplômés, photo qui trône toujours dans le hall de la Faculté, rue Huvelin.

La joie d’accueillir la famille Raphaël a marqué le mot du recteur, le Pr Salim Daccache, dans lequel il retrace aussi le parcours de l’ancien « élève du Collège secondaire des Pères Jésuites de Beyrouth et étudiant diplômé de la licence française de droit de la Faculté de droit de l’USJ en 1954 et diplômé de la licence libanaise de droit de la même Faculté en 1955 ». A la joie, il ajoute la reconnaissance envers « ce geste de la Fondation Farid Raphaël à l’égard de son Université » et la fierté « que le nom de Farid soit  associé à la politique humaniste et sociale de son Université. Une politique qui vient en aide à plus de 4.000 étudiants francophones dans un contexte de plus en plus morose et qui affecte toute une catégorie de notre population, celle qu’on appelle la classe moyenne, et de même un contexte universitaire qui voit un rétrécissement de la carte géographique de la francophonie».

Et au recteur de l’USJ d’ajouter : « Nous savons que le nom de Farid Raphaël a marqué une fois pour toutes l’histoire de la banque au Liban, lui le fondateur de la Banque Libano-Française (BLF) en 1967, lui qui fut président de l’Association des Banques du  Liban entre 1997 et 2001. Mais je ne voudrais pas oublier qu’il fut un homme d’État qui a marqué de sa rectitude et sa perspicacité le mandat de son ami le Président Elias Sarkis et la vie politique libanaise puisqu’il fut ministre des Finances, de la Justice et des Télécommunications entre 1976 et 1979. »

Le mot du Pr Daccache ne tarissait pas d’éloges à l’encontre de celui qui « fut un grand ami des Jésuites surtout du Père. Jean Ducruet qui vouait à Farid une profonde estime, lui demandant de siéger au Conseil d’Administration de l’Hôtel-Dieu de France durant plus d’une quinzaine d’années. Il n’avait jamais cessé de montrer son appui direct mais discret à nos projets à Jamhour en parrainant les ailes nord et sud de la grande salle des sports sous le nom commun « Moussa et Farid Raphaël ». Deux fois l’an, durant des années, lorsque j’étais recteur de Jamhour, il venait incognito pour prendre des nouvelles de Jamhour, sa maison jésuite comme il me disait, remettant chaque fois dans la discrétion absolue son aide à quelques 10 élèves dans le besoin mais « qui feront honneur au Liban et à la francophonie » comme il me le disait. »

« Farid Raphaël, ta présence amicale et solidaire parmi nous n’a jamais cessé. Elle prend aujourd’hui à travers toute ta famille et  la Fondation qui  porte ton nom une autre forme d’appui dans la solidarité. C’est une manière de nous dire que le Liban que tu as connu et  pour lequel tu as tant œuvré ne disparaîtra jamais, car c’est le Liban qui est message de liberté et de culture, de pluralisme et de convivialité. Ton courant humaniste et même politique à la fois réaliste et optimiste appelant à la rénovation et à la modernité, au combat contre la corruption, à la rectitude et à une justice bien vraie, c’est ce Liban qui vaincra », conclut le recteur de l’USJ.

Les témoignages personnels des doyens, portant sur les qualités, l’œuvre et l’héritage de Farid Raphaël, étaient au rendez-vous pendant la cérémonie. Zeina Raphaël a répondu par un mot de remerciement dans lequel elle affirme sa fierté et celle de sa famille, d’être présents à la cérémonie, soutenant que son «père était très attaché à sa deuxième famille de l’USJ ». Walid Raphaël a, pour sa part, parlé de l’amour de son père pour l’éducation, et a souhaité que la création de ce Fonds soit le début d’une collaboration future.

A noter que les bénéficiaires de ce fonds seront sélectionnés parmi les étudiants inscrits à la FSE, la FGM, la FDSP et l’ISEB.