[Soleràs] — Crois-moi, Lluis, les substituts que l’homme cherche à l’unique gloire sont faux et ridicules. La gloire littéraire ? Quelle imbécillité, une gloire de papier… Etre un livre parmi des millions de livres, une momie parmi des millions de momies (…)
[Lluis] — Et la gloire pour de vrai, ça serait quoi ?
— La guerre et l’amour, tuer et son contraire (…)
—Ces choses lassent (…)
— C’est clair qu’elles lassent. La gloire lasse, on ne la supporte qu’un instant. Mais quel instant ! Nous vivons tous pour cet instant… » (Joan Sales, Gloire incertaine, trad. M. Bohigas et B. Lesfargues, Saint-Maurice-ès-Allier, éd. tintablava, 2007, p. 153)