En présence notamment de S.E. M. Jamal Al Jarrah, ministre des Télécommunications, Pr. Salim Daccache s.j., Recteur de l’Université Saint-Joseph, Pr. Fadi Geara, Doyen de la Faculté d’Ingénierie, M. Richard Maroun, doyen de la Faculté des sciences, le coup d’envoi de la journée « Data Science » a eu lieu le 18 novembre 2017, à l’Auditorium Jean Ducruet, au Campus des sciences et technologies.
« Les données, matière première comme le charbon ou le minerai de fer, et dont l’importance économique dépasse celle du pétrole, constituent les briques de la nouvelle économie de l’information. Et qui dit information dit savoir au singulier et savoirs au pluriel, qui sont le moteur du développement et de la créativité. Ces données offrent un potentiel extraordinaire que l’on commence à exploiter. Elles permettent de générer des connaissances, d’identifier des motifs, d’établir des liens hors du domaine du pensable; bref de créer du savoir.», a indiqué, dans son mot d’ouverture, Pr Salim Daccache s.j.
« La contribution de l’Université pour réfléchir et trouver des solutions afin de maximiser la gestion de ces données devient une belle mission pour le bien des peuples. Que la Faculté d’ingénierie et que la Faculté des sciences s’associent pour lancer un master Data science et invitent à cette journée voici une contribution bien appréciée car elle ouvre la porte à la formation de cadres compétents dans un domaine qui ne commence qu’à pointer le jour », a-t-il ajouté.
De son côté, M. Richard Maroun a souligné que « dans un monde où la communication passe par un système digital et où un grand nombre de données a besoin d’être analysé quotidiennement dans les entreprises, les banques, les industries, les organisations gouvernementales et non gouvernementales, un concept analytique clair d’analyse de données est plus que nécessaire.
« Par conséquent, a-t-il poursuivi, la Faculté d’Ingénierie et la Faculté des sciences de l’Université Saint-Joseph ont lancé un Master commun en « Data science » en collaboration avec l’Ecole polytechnique de Paris (France). Ce programme unique dans notre pays par son contenu et sa diversité est orienté directement vers le monde des affaires. Ce programme offre aux étudiants qui le suivent : l’habilité d’appliquer leurs connaissances en mathématiques, statistiques et analyse de donner, l’habilité de créer et mener des expériences, d’analyser et d’interpréter les données, l’habilité créer un système conforme aux besoins dépendamment des contraintes réelles économiques, environnementales, sociales, politiques, éthiques, de santé et de sécurité, l’habilité d’identifier, de formuler et de résoudre des problèmes de science, une compréhension de la responsabilité professionnelle et éthique, l’habilité d’utiliser des techniques et des outils modernes pour pratiquer la « data science » ».
Par ailleurs, Pour M. Jamal Al Jarrah, il est nécessaire de créer un Centre national de données qui pourrait rendre le Liban meilleur dans ce domaine et qui permettrait de stocker ces données et de leur permettre d’être accessibles à tous les citoyens. « Nous vivons dans un pays où 100 000 habitants ne peuvent encore avoir accès à une ligne téléphonique terrestre alors que tout citoyen devrait avoir accès aux droits les plus basiques comme avoir une ligne chez lui ou dans son bureau. » Et concernant l’Internet, il a souligné que nous devrions avoir un réseau fibre optique qui couvre tout le territoire libanais et c’est ce qui sera fait dans quelques mois après nous être battus pendant de longues années pour l’inclure dans le budget.