L’Institut supérieur de santé publique, dernier-né de l’USJ
lancement de l'ISSP dans le cadre des Printemps de la FM – IV, sous le haut patronage de S.E. M. Ghassan Hasbani, vice-premier ministre et ministre de la Santé publique, à la Faculté de médecine de l’USJ
L’Université Saint-Joseph (USJ) a inauguré le 2 juin 2017 son dernier-né, l’Institut supérieur de santé publique (ISSP), qui « comble un vide et répond aux aspirations de notre société et au bien-être de notre population », selon les termes du doyen de la faculté de médecine, Roland Tomb. La cérémonie s’est déroulée dans le cadre de la cérémonie d’ouverture des Printemps de la FM – IV sous le haut patronage de S.E. M. Ghassan Hasbani, vice-premier ministre et ministre de la Santé publique, à la Faculté de médecine du Campus des sciences médicales, rue de Damas, en présence de nombreux officiels et personnalités politiques, sociales, académiques et diplomatiques.
Prenant la parole, le recteur de l’USJ, Pr Salim Daccache, s.j., a rappelé que « la création d’un institut supérieur de santé publique à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth est devenue une exigence ». Cet institut « constitue ainsi un atout stratégique pour l’USJ et lui permet de se positionner comme acteur-clé dans le secteur de la santé publique, à partir de la production de données probantes et la diffusion de connaissances pertinentes qui alimenteraient les politiques nationales et constitueraient la base des actions en santé publique », a-t-il indiqué. « Il aura la tâche délicate de former des cadres professionnels et experts dans le domaine de la santé publique », a ajouté le père Daccache.
Deuxième à s’exprimer, le vice-président du Conseil et ministre de la Santé, Ghassan Hasbani, a notamment retracé les conflits de la région qui ont été à l’origine de « la période de terreur sanitaire » au Liban. Il a ensuite rappelé les contributions de son ministère dans le domaine de la santé publique, relatives surtout à la question de la loi antitabac, avant de souhaiter qu’une collaboration entre tous les ministères ait lieu en faveur du sujet en question.
Le professeur Roland Tomb a noté que l’ISSP a déjà « initié des partenariats avec des universités locales, régionales, européennes et nord-américaines, ainsi qu’avec diverses organisations non gouvernementales nationales et internationales. Il a également offert de collaborer avec les autorités publiques libanaises ». Cette initiative vient en effet renforcer la position du Liban dans ce secteur : dans le top 50 du Bloomberg Global Health Index, le pays du Cèdre figure à la première place parmi les pays arabes ayant le meilleur système de santé.
Michèle Kosremelli Asmar, directrice de l’Institut supérieur de santé publique, a souligné que « la création de l’ISSP démontre la volonté de l’USJ d’être présente et active au sein du débat public sur la santé et de contribuer à l’élaboration de politiques dont l’impact principal serait l’amélioration de la santé de la population ».
La conseillère au bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, Gabriele Riedner, a tenu de son côté à mettre en exergue l’importance de la sensibilisation aux problèmes relatifs à la santé publique. Elle a ensuite salué l’initiative de l’USJ de collaborer à la propagation de la prévention des problèmes de santé par le biais de l’éducation et la formation. Une conférence inaugurale donnée par le Pr Jean-Paul Moatti, PDG de l’Institut de recherche pour le développement français, a suivi la cérémonie sous le titre : « Cohérence et contradiction de l’objectif de développement durable santé avec les autres objectifs de développement durable dans l’agenda 2030 ». M. Moatti a présenté, dans ce cadre, les objectifs ainsi que les risques et limites qui pourraient contrevenir par le biais d’études comparatives entre différents pays durant diverses périodes.
À signaler que l’ISSP sera autonome, mais rattaché à la faculté de médecine de l’université, et aura pour mission d’offrir des programmes de formations supérieures, de mener des recherches et des projets relatifs à la santé publique, et de délivrer des diplômes tels que « le master en santé publique » avec plusieurs options, ainsi que des diplômes universitaires dans le domaine de la santé publique.
Gaby ASSAKER, L'Orient-le jour, samedi 3 dimanche 4 juin 2017