Les Maronites sont plus connus comme acteurs de l’histoire politique du Liban que comme intermédiaires entre le Proche-Orient et l’Europe, l’Islam et le Christianisme. Voilà pourquoi un congrès, réuni au Liban en 2010 par le CEDRAC, a été consacré à cet aspect de leur parcours, c’est-à-dire à leur production littéraire et culturelle. Ce livre en est le fruit. Déjà doués pour les langues, les Maronites y sont envisagés en tant que traducteurs du latin à l’arabe et vice-versa dès le XVe siècle. Ils s‘avèrent également polémistes, éditeurs de la Bible en syriaque et arabe, philosophes et poètes. Des outils de la pensée maronite y sont étudiés, que ce soit un dictionnaire Latin-Arabe, une institution éducative, l’École de Kfarhay (Batroun), ou le journal politique al-Taqaddum. Ce volume comprend de surcroît un index des manuscrits de Bkerké (première série), apport indispensable aux chercheurs.