2e congrès international de la Faculté des sciences infirmières de l’USJ : « La profession infirmière au cœur du système de santé »

La séance inaugurale du 2e congrès intitulé « La profession infirmière au cœur du système de santé » a eu lieu le 17 novembre 2016
Jeudi 17 novembre 2016
Amphithéâtre Pierre Y. abou Khater - Campus des sciences humaines

La cérémonie inaugurale du 2e congrès international de la Faculté intitulé « La profession infirmière au cœur du système de santé » a eu lieu le 17 novembre 2016, à l’Amphithéâtre Pierre Abou khater au Campus des sciences humaines. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Pr Salim Dacccahe s.j., Recteur de l’Université Saint-Joseph, S.E M. le ministre de la Santé Wael Abou Faour représenté par M. Antoine Roumanos, Pr Rima Sassine Kazan, Doyen de la Faculté des sciences infirmières, Dr Nouhad Dumit, Présidente de l’ordre des infirmiers (es) au Liban, Dr Hervé Sabourin, Directeur du bureau Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) représenté par Nathalie Bitar et du Dr Alissar Rady, représentant Dr Gabrielle Reidner, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Liban. Pr Rima Sassine Kazan avait d’abord pris la parole et a souligné que ce 2e congrès coïncide avec les 35 ans en tant que Faculté des sciences infirmières et marque les 87 ans d’existence en tant qu’École d’infirmières. Plus de 400 participants se sont retrouvés dans ce congrès pour échanger autour de plusieurs thèmes relatifs à la profession infirmière et sa place dans le système de santé. Elle a indiqué que «Les systèmes de santé, de par le monde font face à de nombreux défis. Ils doivent répondre à des impératifs d’efficience, d’efficacité, de performance, en gardant au centre de leurs préoccupations la sécurité du patient et la qualité des soins prodigués. Des thématiques telles la couverture universelle des soins, l’accessibilité aux soins et la coordination sont aussi au cœur du débat »» Mme Kazan a ensuite ajouté que l’ensemble des pays doivent reconnaître la contribution économique majeure des infirmières et infirmiers qui représentent, sur le plan mondial, le corps professionnel le plus nombreux dans le domaine de la santé. Un tel potentiel humain, bien formé et adéquatement mobilisé, est clairement susceptible de faire évoluer positivement les systèmes de santé ». De son côté Dr Nuhad Dumit a souligné que la professioninfirmière est au cœur du système de santé; l’importance des infirmiers et infirmières est donc visible à travers les actions qu’ils entreprennent auprès des patients. Il est donc nécessaire de coordonner les soins entre les différents professionnels de santé et cette coordination doit se baser sur une formation solide des différentes partieset sur des compétences professionnelles afin de prendre les bonnes décisions en équipe en faveur de la santé de la population quel que soit son âge et son lieu d’habitat. Mme Nathalie Bitar a ensuite souligné, au nom de Dr Hervé Sabourin, l’importance du congrès placé : « sous le signe de la francophonie, porteuse de valeurs de rassemblement et de diversité en même temps. ». Puis Dr Alissar Rady, administrateur au Liban de l’Orgnisation mondiale de la santé (OMS) a prononcé un mot au nom du Dr Gabriel Reidner, dans lequel elle a rappelé que : « le rôle de l’infirmière a changé, elle est devenue plus autonome, active et bien informée, et elle participe aux recherches scientifiques et prend part aux décisions stratégiques, et c’est grâce à ces nouveaux rôles que des progrès ont été remarqués. Par contre, il y a un manque de nombres d’infirmiers et infirmières au Liban. La profession semble ne pas attirer des candidats, malgré la réalité incontournable du rôle essentiel de la profession au coeur du système de santé. C’est pour cela que l’OMS travaille à promouvoir cette profession qu’elle qualifie de « géant endormi » « Posons courageusement la question : que peut faire un hôpital ou un centre de santé sans la présence active des infirmiers et des infirmières ? En fait leur prise en charge dans le domaine de l’administration des divers actes de la santé, des soins et du suivi des patients est devenue stratégiquement central, avait indiqué Pr Salim Daccache à cette occasion avant de poursuivre que : « au-delà de cette question du genre, je ne peux qu’insister sur l’importance du respect des valeurs professionnelles que doit assumer toute infirmière/infirmier et surtout ceux de l’USJ. » Et il ajoute : « tout ceci n’aura pas lieu sans une formation solide des infirmières et infirmiers visant le développement de leurs compétences cliniques, de recherche et de gestion. Ainsi, l’Université devient actrice et vectrice d’innovation en enseignement supérieur et en recherche dans les sciences de la santé, à travers les congrès scientifiques, colloques, les axes et les thèmes pris en charge dans les doctorats et les projets de recherche des enseignants… J’espère que les centres de santé invités en masse à ce congrès saisiront l’occasion afin d’apporter les changements nécessaires dans la pratique des soins infirmiers, et que les centres académiques interviendront dans la formation infirmière à tous les niveaux et dans le leadership infirmier, afin que les infirmières et les infirmiers puissent contribuer en tant que partenaires auprès des différents professionnels de santé à l'amélioration et la restructuration du système de santé et de ses nombreux milieux de pratique, y compris les hôpitaux, les écoles, les centres de santé, les établissements de soins de longue durée, et la communauté. » Enfin M. Antoine Roumanos a prononcé un mot au nom de S.E M. le ministre de la Santé Wael Abou Faour, dans lequel il a estimé que « notre système de santé est l’un des plus variés dans la région et que les indicateurs de santé publiés mondialement mettent le Liban dans un niveau avancé ». Ceci se fait à travers le développement du secteur hospitalier et l’amélioration des soins dans la plupart des régions ainsi que la réduction des coûts de santé » Et il ajoute que le ministère de la santé a soutenu deux projets de l’Ordre des infirmier/es au Liban qui sont: l’organisation de la profession infirmière et la formation continue des infirmier/es tout en sachant que les Universités du Liban jouent un rôle essentiel dans le développement de ces politiques afin de répondre efficacement aux besoins de santé dans le pays.»