Conférence de restitution des résultats du projet européen GREAT Med

La conférence intitulée “Final dissemination conference of the GREAT Med project” a eu lieu le 1er décembre 2015 au Campus de l’Innovation et du Sport
mardi 1 décembre 2015
10h
Auditorium François S. Bassil - Campus de l'innovation et du sport
Organisateurs


La conférence de restitution des résultats du projet européen GREAT Med intitulée “Final dissemination conference of the GREAT Med project” a eu lieu le 1er décembre 2015 à l’Auditorium, Francois Bassil au Campus de l’Innovation et du Sport, rue de Damas. Cet événement a réuni les partenaires du projet venus de plusieurs pays méditerranéens ainsi que plusieurs parties prenantes : ministères, instituts de recherche, le réseau du GREAT Med et des représentants des municipalités de Beyrouth et Byblos. Le projet GREAT Med est financé par le programme Européen ENPI CBC Med. Il a pour objectif de conserver la biodiversité, la gestion et le suivi dans les différentes zones côtières méditerranéennes, le projet susmentionné vise plus précisément à développer un outil d’analyses (Toolkit) fondé sur des indicateurs écologiques et l'analyse des risques, intégré et partagé avec les administrations locales et nationales et prévoit cinq zones d’investigation choisies selon leurs caractéristiques environnementales, économiques, historiques et paysagères: le Golfe de Cagliari (Italie), la zone littorale de Provence (France), la région de Byblos (Liban), et le Golfe de Gabès (Tunisie). À cette occasion, le Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’Université Saint-Joseph, a souligné que cette conférence restituant des résultats de recherches de deux années par des équipes de plusieurs universités, coordonnées par Magda Bou Dagher Kharrat de la FS – USJ, est un témoignage pertinent de ce que l’USJ peut donner à la mer méditerranée. Il a indiqué que « ces cités méditerranéennes au développement inégal sont le théâtre de forte pression anthropique. Selon le « Plan Bleu » : Le futur de la Méditerranée dépend des villes qui l’entourent. La population autour de la Méditerranée est urbaine et croissante : la moitié de la population vivait en ville dans les années 50. Elle atteindra 75% en 2030. Le 1/3 de cette population urbaine sera installé en zone côtière. Ajoutons à cela l’impact des touristes : avec plus de 150 millions de touristes/an, la Méditerranée est la première destination touristique mondiale. Tout cela se traduit par un étalement urbain en terre et empiètement sur les zones marines. Le Liban en est un exemple foudroyant. » Et d’ajouter : « Les perturbations et la pollution dans une zone littorale d’un pays, toucheront les rivages des autres pays riverains. C’est pour cela que, plus que toute autre problématique environnementale, une approche globale de remédiation à l’échelle de la Méditerranée s’impose comme prioritaire. En plus, la Méditerranée figure parmi les points chauds du réchauffement climatique : les impacts environnementaux et socio-économiques risquent d’y être plus prononcés. Une augmente de 2 degrés sur une échelle de 100 ans pourrait avoir de graves conséquences. » « L’élaboration d’une méthode pour évaluer les vulnérabilités actuelles et futures et les risques de catastrophes touchant les côtes sera la bienvenue. Et c’est ce que ce consortium de chercheurs réunis aujourd’hui a essayé de faire durant ces deux années passées. Financés par le programme européen « ENPI - CBC MED pour la Coopération Transfrontalière en Méditerranée », ils se sont affairés à cataloguer la biodiversité en Méditerranée et cartographier les menaces afin d’établir un indice multi-échelle des risques côtiers particulièrement adapté pour aider à la prise de décisions malgré des ressources faibles et des données locales limitées. » at-il conclu. Par ailleurs, Pr Mouin Hamze, Secrétaire général du Conseil national de la recherche scientifique au Liban, a salué la coopération entre les pays de la Méditerranée et les institutions libanaises pour la conservation de la biodiversités sur les côtes. De son côté, Dr David Astiaso Garcia, de l’Université Sapienza de Rome, a présenté le projet GREAT Med. Puis Pr Magda Bou Dagher Kharrat, de l’USJ, a expliqué l’importance de la biodiversité, les menaces auxquelles il faut faire face et les stratégies de conservation. Enfin, les différents partenaires du projet : l’Université Saint-Joseph, l’Université américaine de Beyrouth, le Conseil national de la recherche scientifique au Liban, l’Université d’Aix Marseille et l’Université de Sapienza, ont présenté la méthodologie adoptée et les résultats du projet.