Inauguration de l’exposition : « L’Homme et le paysage au Liban : 200 000 ans d’adaptation. Du temps du climat au temps des hommes »

L’inauguration de l’exposition organisée par l'Université Saint-Joseph et l'Université Lumière Lyon 2 a eu lieu le 2 novembre 2015.
lundi 2 novembre 2015
18h

L’inauguration de l’exposition intitulée : « L’Homme et le paysage au Liban : 200 000 ans d’adaptation. Du temps du climat au temps des hommes » organisée par l'Université Saint-Joseph et l'Université Lumière Lyon 2 a eu lieu le 2 novembre 2015. L’exposition à la crypte de l’Église Saint-Joseph se subdivise en trois parties (en plus de quelques panneaux introductifs), qui présentent l’évolution du paysage selon ces trois échelles de temps. Les données résultent de recherches menées au Liban par des équipes libanaises et internationales et s’appuient sur les diverses disciplines attenantes à l’archéologie et aux sciences de la Terre. Les disciplines impliquées dans cette enquête sont présentées : on montre comment elles travaillent et comment elles échangent pour construire une image globale, mais aussi les difficultés et les pièges de l'interprétation des données. elle sera ouverte au public notamment les écoles jusqu’au 21 novembre 2015. À cette occasion, Pr Michel Scheuer, vice-recteur à l’USJ a prononcé une allocution dans laquelle il a estimé que cette contribution culturelle importante « s’inscrit parfaitement dans ce que l’on appelle la « troisième mission de l’Université », la mission de service. En effet, il est communément admis depuis bien longtemps déjà que toute véritable université est tenue d’exercer trois missions : celle de créer de nouveaux savoirs par le développement de ses recherches, c’est la première mission, celle de transmettre ces nouveaux savoirs par ses activités d’enseignement, c’est la deuxième mission, et celle de mettre ces savoirs et les fruits de ses recherches au service de la société, c’est la troisième mission. En nous partageant les résultats de leurs travaux, les chercheurs qui nous proposent cette exposition réalisent avec talent et enthousiasme cette vocation de l’Université de sortir de ses murs et de se mettre au service du développement de la culture et de la science au sein de la société dans laquelle elle est insérée. » Il a enfin souhaité à tous une excellente soirée comblée par cette passionnante découverte de ces 200 000 ans de parcours de l’homme au sein de ces paysages libanais. Puis, Dr. Claudia Chamoun Abi Nader, membre du bureau Exécutif de la Commission Nationale Libanaise pour l’UNESCO – Beyrouth a estimé qu’une exposition vise primordialement à construire le savoir des élèves à partir de leurs expériences et à s’approprier les notions scientifiques et techniques et est une excellente source de motivation qui peut faire naître des vocations et susciter des interrogations. « Les élèves du 21ème siècle, enfants de l’ère numérique qui regorge des découvertes et d’une infinité de possibilités réelles ou virtuelles, ont la chance de profiter de la muséologie d’immersion. Au lieu de se contenter de regarder ce qui est exposé, l’élève visiteur est immergé dans une expérience sensible qui lui permet une compréhension immédiate du message. Selon Grau, l’enfant est presque envoûté d’être si proche de la résolution de tant de questions, considérées pour un certain temps comme un mystère impénétrable. Cette immersion muséale est interactive, médiatique et esthétique. » a-t-elle affirmé. De son côté, Dr Maya Haidar-Boustani, directrice du Musée de Préhistoire libanaise a souligné que l’objectif de cette exposition est de rendre accessible, au grand public, les résultats de recherches scientifiques pluridisciplinaires menées au Liban par des équipes libanaises et internationales et de permettre, aux jeunes surtout, de toucher à des disciplines inconnues ou mal connues ; des disciplines qui sont souvent restreintes au milieu universitaire et de la recherche. Elle a ensuite expliqué que l’exposition se subdivise en trois parties : Le Temps de l’Homme, Le Temps de l’Adaptation et Le Temps du Climat, qui présentent respectivement l’évolution du paysage selon trois échelles de temps : l’Actuel, l’Holocène et enfin le Pléistocène moyen et supérieur. Enfin M. Bernard Geyer, directeur de recherches CNRS, Université Lumière Lyon 2, a rappelé que l’exposition, lancée initialement sur une idée de Frank Braemer, a tiré sa substance, notamment, d’un programme de recherche sur les paléoenvironnements et l’occupation du sol au Liban durant l’Holocène, financé par l’Agence nationale de la recherche française. « Ce programme nous a permis de mieux comprendre les liens qui interagissent entre l’Homme et son environnement, de mieux appréhender la manière dont les sociétés ont su s’adapter aux contraintes multiples et changeantes que leur impose leur cadre de vie. Il nous a semblé important de partager cette connaissance, particulièrement avec les plus jeunes. »