Remise des attestations de formation aux Étudiants-Médiateurs du CPM

La remise des attestations aux Étudiants-Médiateurs a eu lieu le 5 mai 2015, au Campus des sciences sociales.
mardi 5 mai 2015
Campus des sciences sociales

La remise des attestations de formation aux Étudiants-Médiateurs (3ème promotion) du Centre professionnel de médiation a eu lieu 5 mai 2015, au Campus des sciences sociales. À cette occasion, Pr Saim Daccache s.j., a souligné que les objectifs de formation sont ceux du Centre mais aussi ceux de l’USJ : « nous voulons que de plus en plus d’étudiants et de jeunes soient sensibilisés à l’acte de médiation et à la communication non-violente comme mode de prévention et de résolution des conflits. » Il a précisé que, suite à cette formation, les deux dernières promotions se sont regroupées pour constituer le Club « Etudiants-Médiateurs » qui organise, du 4 au 8 mai 2015 la 1ère compétition de médiation entre les étudiants de l’USJ. Et d’ajouter : « Ces médiateurs étudiants deviennent des médiateurs au service d’autres étudiants à l’accueil, à l’aide des handicapés, à l’aide pratique dans les démarches d'installation, aux inscriptions à l'Université, à l’encadrement d'activités ludiques, et à l’aide à l'intégration des étudiants durant leur première année. Enfin Pr Dacccahe a félicité les diplômés et a remercié « Friedrich Ebert Stiftung Foundation », qui a voulu apporter son appui financier et moral pour la réussite de la formation ainsi que le CPM qui « étonne de plus en plus par sa vitalité et par sa volonté de faire de la médiation une philosophie de vie qui concerne toutes les classes d’âge. Puis Mme Johanna Hawari-Bourjeily, Directrice du CPM a pris la parole et s’est adressée aux étudiants-médiateurs leur disant : A travers cette formation à la médiation, tel un artiste-peintre, vous avez, je l’espère, découvert la palette de vos sensations émotionnelles, celles qui colorient vos réactions. Vous avez appris à donner une signification à ces réactions. Certes, nous vous avons transmis, un savoir-faire, des techniques, des outils. Mais le sens de cette formation et ce que vous allez en faire, vous revient. Car, s’il vrai que chacun de vous est unique, il est aussi vrai que seulement unis, vous allez pouvoir construire une citoyenneté, certes libanaise, certes universelle mais avant tout et définitivement humaine. » De son côté, M. Achim Vogt, Directeur de la Friedrich Ebert Foundation, a souligné : « la Fondation a trouvée l’initiative du Centre Professionnel de Médiation pertinente, importante et intéressante à la fois. La médiation est un domaine cruciale dans chaque société, elle est en fait une vraie profession. Mais il est évident que dans un pays et une société si complexe comme le Liban, la médiation est encore plus importante et elle nécessite une maitrise et un savoir profond. Les participantes et participants de cette formation ont acceptés les enjeux. Ils ne sont pas des professionnels – ils sont des étudiants qu’ils ont voulus donner un service à leurs camarades étudiants. Vous avez, donc, démontres votre engagement pour votre communauté, la communauté – pour être plus concrète – de votre université. Vous serez engagés pour aider à résoudre une situation conflictuelle, pour faciliter à trouver une solution entre deux ou plusieurs personnes qui n’arrivent pas à une telle solution eux-mêmes. Votre autorité est donc liée plutôt à votre personnalité qu’à un mandat officiel. » Enfin Mlle Haifa Ibrahim s’est exprimée au nom de toute la promotion en redonnant une définition à la médiation : « proposée par le Larousse détermine celle-ci comme étant « une entremise, une intervention destinée à emmener un accord». Cependant, cette définition ne fait que dénuder la valeur de ce procédé de règlement de conflit qui s’avère être tout sauf strictement procédural. C’est pourquoi, pour combler mon insatisfaction, je me retourne vers mes camarades pour avoir leur définition de la médiation, ou en tout cas, ce que ça signifie désormais pour eux. Sous diverses formulations et plusieurs langues, ils ont tous réussi à redonner à ce procédé toute son ampleur en soulignant son importance non seulement sur la vie et la personne des médiés, mais aussi sur celles du médiateur, sur nous. »