Comme chaque année, le Centre d'Etudes Universitaires du Liban Nord (CEULN) de l'USJ a reçu ses partenaires de la vie civile, socio-économique et scolaire de la région du Nord. Cette rencontre suivie d'un repas convivial a eu lieu le 25 avril 2015 et a été organisé avec beaucoup de soin par la directrice du centre Mme Fadia Alam Gemayel et son équipe. Au début de la rencontre à laquelle ont assisté quelques 180 partenaires, en présence notamment de l'ancien ministre Sami Minkara, le député du Akkar Nidale Tohmé et le mohafez du Nord Ramzi Nohra et plusieurs présidents d'Ordres et d'organisations, Mme Gemayel a souhaité la bienvenue à « ceux qui ne sont pas seulement des partenaires mais des membres de la famille du Centre » les remerciant pour leur coopération et leur disponibilité tant pour les sessions d'orientation des étudiants vers l'USJ que pour le recrutement des diplômés dans les différentes entreprises.
Après le mot de la directrice, le film sur l'USJ produit à l'occasion de ses 140 ans de fondation a été projeté et a fait fortement apprécié par les personnes présentes. Puis avant de passer à table, le recteur Pr Salim Daccache s.j. a pris la parole pour manifester sa reconnaissance aux partenaires des organismes civils, des établissements scolaires et aux entreprises pour leur fidélité. Son discours a porté notamment sur les points suivants: le sens de la célébration des 140 ans de l'USJ, la place des Anciens Etudiants pour eux-mêmes et dans la vie de l'Université, la dynamique académique du Centre Nord, l'USJ, son rapport à la francophonie et les études en anglais et enfin, la pérennité des valeurs transmises par l'USJ.
S’adressant aux partenaires, Pr Daccache les a fortement remerciés : « vous les partenaires du Centre et ses amis, les représentants des municipalités et des collectivités, les présidents et directeurs de sociétés et de banques, d’entreprises et de compagnies, et de toute évidence, les directeurs et directrices des établissements scolaires. Soyez remerciés, chers représentants du pouvoir socio-économique et professionnel, pour continuer à porter votre choix de recrutement sur les diplômés du Centre et de l’USJ, tenant compte de la qualité de leur formation et la maîtrise de leurs compétences dans les domaines de leur choix. Soyez de même remerciés, chers représentants du monde des établissements scolaires, pour la qualité de relation que vous tenez à maintenir avec le Centre, en encourageant les actions d’orientation vers le monde universitaire et vers l’USJ, ainsi que dans le domaine des tournois sportifs de sport, en faisant participer en bon nombre vos équipes au tournoi annuel du Centre. »
Il a aussi remercié la directrice du Centre Madame Fadia Alam Gemayel qui tient à une relation de partenariat dans la proximité et la compétence.
Puis il a souligné les trois points qui intéressent l’USJ et ses partenaire : « l’USJ est une université aux dimensions de la nation libanaise, elle est au service de tous et pour tous les jeunes libanais de toutes communautés libanaises confondues, cherchant à s’y inscrire et devant être admis même au cas où ils ont des difficultés financières ; c’est une université jésuite et chrétienne catholique et fière de l’être, car c’est de cette tradition qu’elle puise essentiellement ses pratiques pédagogiques et son désir de service de tous, mais elle se veut un espace de pluralisme et de recherche de sens pour tous ; c’est une université francophone au service de la culture française, mais elle est en même temps tournée depuis sa fondation vers le monde et la culture arabes et jusqu’aujourd’hui. De même, elle est décidée, dans ce contexte, de donner plus de place à la langue anglaise et à des programmes en langue anglaise afin de satisfaire aux exigences professionnelles et aux conditions de visibilité des productions de la recherche scientifique. »
Il a ensuite évoqué le rôle des Anciens étudiants comme partie intégrante de notre communauté universitaire et a annoncé que le groupe des Anciens de ce Centre, toutes spécialités jumelées, commence à devenir une réalité, dans la mesure où un comité fondateur s’est coopté sous le regard attentionné de Mme la Directrice afin de se doter de statuts et commencer à créer la base de données qui servira pour développer le groupe. Ce groupe n’est pas réservé au Centre mais à tous les Anciens de l’USJ de Beyrouth installés au Nord Liban. Et il a précisé qu’il y a des projets de développement : « en fait, dans le cadre du développement du Centre Nord, je voudrais mentionner la décision qui a été récemment prise pour doter le Centre de laboratoires de Biochimie de niveau ce qui fait écho à la réussite de ce programme et afin de répondre aux exigences de l’enseignement ainsi que pour alléger les déplacements vers Beyrouth au moins pour une partie substantielle. D’autres programmes, que ce soit au niveau de la licence ou du master provenant du Génie, de la Psychologie et des sciences pourraient s’ajouter dans un avenir prochain afin que le Centre puisse consolider sa place dans le concert de l’enseignement et afin que le brand USJ qui signifie qualité, performance et ouverture continue à assurer le service le plus adapté pour le Nord Liban. »
Enfin, il a tenu à aborder une question bien importante pour une université francophone, celle du niveau de qualité de la langue française comme condition préalable à l’entrée à l’Université Saint-Joseph : « normalement, il faut décrocher le niveau « A » au test d’aptitude pour pouvoir accéder aux études ce qui n’est pas à la portée de tous les élèves, qu’ils soient du Mont-Liban ou d’une autre partie du pays, le test étant jugé modéré par les spécialistes. Il est vrai que les établissements scolaires ne peuvent en être jugés responsables, car c’est un problème de maîtrise des langues et non seulement de la langue française, le jeune étant pris en otage avec les réseaux sociaux avantageant la dimension phonétique la plus réductrice mais qui met en question les règles grammaticales les plus simples. Afin de ne pas handicaper certains étudiants désirant rejoindre l’USJ, nous avons opté l’année passée pour l’admission des élèves ayant eu le niveau « B » à leur responsabilité quitte à obtenir le « A » au cours de la première année de leurs études. Je peux vous annoncer que l’expérience est encourageante puisque presque 112 sur 132 ont déjà passé le cap. »