Comment adapter l'enseignement supérieur aux natifs du numérique ? C'est la question sur laquelle se sont penchés les professeurs de l'Institut des sciences politiques (ISP) de l'Université Saint-Joseph, au cours d'un atelier organisé au campus des sciences sociales, les 13 et 14 février. Un événement animé par Yves Schemeil, professeur en sciences politiques à l'Institut d'études politiques de Grenoble. M. Schemeil a présenté aux participants nombre de modèles déjà expérimentés aux États-Unis, en France, au Japon et en Suisse. Parmi les approches exposées : la classe inversée (qui modifie les rôles traditionnels d'apprentissage), les mini-amphis et les cours en ligne. Les participants ont également débattu des avantages de l'introduction, dans la pédagogie novatrice de l'institut, d'outils tels que les visioconférences, la simulation, les jeux de rôles et les « jeux sérieux ».
Cet atelier s'intègre dans la stratégie de rénovation et d'expansion des formations suivie par l'Institut des sciences politiques. Il
« prolonge le travail collectif piloté par la Mission de pédagogie universitaire de l'USJ qui vise le renouvellement de l'enseignement universitaire basé sur l'innovation et l'adaptation au marché du travail », souligne le Dr Carole Alsharabati, directrice de l'ISP.
Au terme de l'atelier, des professeurs ont décidé de s'investir dans la production de cours numériques interactifs. Une décision applaudie par le Dr Nada Moghaizel-Nasr, chargée de mission à la pédagogie universitaire, qui a encouragé cette dynamique, rappelant la décision de l'USJ de s'engager dans la production numérique et audiovisuelle.
À travers son renouvellement pédagogique et l'adoption des technologies numériques, l'ISP cherche à faciliter l'appropriation des savoirs et le développement des compétences chez ses étudiants. Ces derniers seront mieux préparés pour intégrer des métiers liés à la politique dans des organisations internationales, des organisations non gouvernementales, la fonction publique ou la diplomatie.