La Mission de pédagogie universitaire a organisé des Ateliers de formation autour de pratiques pédagogiques, le jeudi 5 février 2015, entre 15h et 18h30. Ces ateliers s’adressent aux enseignants cadrés et vacataires, aux responsables de cursus, programmes, départements, aux coordinateurs et membres des comités pédagogiques, aux doyens et directeurs. A cette occasion les nouveaux chapitres du Manuel de pédagogie universitaire USJ ont été distribués. Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’Université Saint-Joseph, a souligné dans son mot d’ouverture l’importance « de retourner de temps en temps sur nos pratiques pédagogiques afin d’en examiner la pertinence et en tirer le bon grain et mettre de côté l’ivraie qui peut étouffer nos bonnes expériences ». Il a précisé que « Ce code de l’enseignant et plus particulièrement le statut de l’enseignant-chercheur cadré voulait et veut donner à l’USJ des acteurs pédagogiques acquis à sa cause et de ce fait a rapidement produit un effet multiplicateur lorsque l’on constate qu’une culture d’appartenance et d’engagement se fait de plus en plus sentir […] En fait, nous pouvons nous adosser à ce même code et être sûrs que le volet pédagogique dans son ensemble valorisé par le Code de l’enseignant nous permet de nous aligner aux exigences nationales, régionales et internationales prescrites dans toute démarche qualité et accréditation. » Puis il a indiqué que les dits pédagogiques du Code de l’enseignant qu’il peut évoquer englobent les domaines suivants : la charge d’enseignement en tant que tel, la Recherche et la fonction de Service interne ou de rayonnement. Enfin, il a noté que « la pédagogie universitaire n’est point chose marginale, mais au cœur de la démarche académique. Il ne s’agit pas ici d’une liste d’activités imposées, mais une expression d’une présence de qualité que nous avons à assurer pour mieux nous acquitter de notre mission professorale. » Ensuite, Pr Nada Moghayzel Nasr, Chargée de mission à la pédagogie universitaire, a pris la parole. Elle a rappelé que pour introduire la culture des résultats d’apprentissage, c’est Alice au pays des merveilles qu’elle avait évoqué, il y a deux ans (Alice demandait au chat quelle route elle devait prendre, et celui-ci lui répondait que cela dépend où elle veut aller) et que cette année elle a choisi le Petit Poucet pour les cailloux. (les cailloux clairsemés qui dessinent un parcours et un chemin). « Mais contrairement au Petit Poucet et à Alice, qui avait rétorqué au chat : « je ne me préoccupe pas vraiment d’où je vais », nous savons où nous allons, Nous allons, sans bruit, vers le développement de la culture de la qualité dans nos formations, parce que nous savons, nous qui fêtons nos 140 ans, qu’il est dangereux de dormir sur ses lauriers, car ils se fanent. » a-t-elle souligné. Et d’ajouter : « Les actions entreprises ces dernières années à l’USJ, s’inscrivent dans une vision, une vision institutionnelle pour toute l’Université, et sont autant de cailloux qui dessinent le chemin vers le développement de cette culture, intimement articulée à celle des résultats d’apprentissage. » Puis elle a précisé que la communauté européenne vient de modifier son document de référence European Standards and guidelines for quality assurance in higher education : « La nouvelle version a été approuvée par le comité de suivi du Processus de Bologne et sera validée en mai par les ministres de l’enseignement supérieur des pays signataires. Ces modifications visent essentiellement à développer encore davantage les axes relatifs aux pratiques académiques et pédagogiques, tant il est prouvé qu’elles sont la pierre angulaire de la qualité d’une formation. C’est donc tranquillement et à son rythme, car c’est ainsi que l’on avance, que chacune de vos institutions, s’est engagée dans ce chantier. » Elle a aussi noté que « cette rencontre aujourd’hui est une occasion de communiquer les nouveaux chapitres de notre Manuel de pédagogie universitaire, qui connait un essor inattendu et international. » Par ailleurs, elle a posé la question qu’aurait pu demander le Petit Prince : « Pourquoi tous ces projets, ces séminaires et ces ateliers ? Pourquoi la démarche qualité et pourquoi l’accréditation » Et a expliqué : « Pour traduire en actes une des valeurs fondatrices de notre Université : l’excellence pour tous, l’excellence inclusive, comme la dénomme un réseau d’experts constitué il y a peu et auquel nous appartenons: Network for excellence in higher education. Face aux nombreux défis qu’affronte l’enseignement supérieur, les recherches prouvent que les pratiques académiques et pédagogiques sont déterminantes pour l’apprentissage et la réussite de tous et pour une formation de qualité. Ces recherches prouvent qu’elles sont encore plus déterminantes pour les étudiants les moins favorisés socialement et qui veulent apprendre. Ceux-là mêmes que nous voulons servir, ceux-là qui sont notre raison d’être, cette catégorie sociale qui a fait le Liban que nous aimons. » Et de conclure : « L’amélioration de nos pratiques académiques et pédagogiques n’est donc pas anodine, mais porteuse d’un enjeu social. Elle sert un système de valeurs, le nôtre. Elle n’est plus un choix, mais une nécessité. »