« Réfléchir pour mieux agir »

Nouvelle promotion de diplômés au Centre professionnel de médiation de l’USJ
Lundi 21 octobre 2013
18h00
Salle polyvalente - Campus des sciences humaines

« Réfléchir pour mieux agir», telle est la mission confiée par le Pr. Salim Daccache s.j. recteur de l’USJ  à la sixième promotion du Centre professionnel de médiation de l’ USJ. S’adressant aux nouveaux médiateurs au cours de la cérémonie de remise de leurs diplômes, sur le Campus des sciences humaines, rue de Damas, et soulignant « l’engouement » pour cette discipline qui attire annuellement de vingt cinq  à cinquante étudiants et étudiantes, le Recteur a félicité ses membres d’avoir « fait le nécessaire en termes d’engagement et d’études afin d’accéder au rang de médiateur, ce métier aujourd’hui désiré et désirable (…) pour semer le bon grain de la justice et de l’équité, de la paix et de l’entente sociales ».
 « Cette discipline a sa place dans un monde de plus en plus traversé par le pluralisme et les conflits de tous genres » , a poursuivi le recteur, qui revient de Fès (Maroc) où il a participé à une rencontre internationale sur le dialogue des cultures et des religions, à l’initiative de l’Organisation internationale de la Francophonie et de l’ISESCO, l’Unesco du monde musulman.
« A Fès, a dit le Pr Daccache, il y eut comme un accord pour dire qu’aujourd’hui le dialogue interculturel et interreligieux est en régression et que le fossé ne cesse de grandir entre ceux qui sont différents. De différents ils deviennent des ennemis. Beaucoup de peuples et de communautés sont amenés à choisir la route de l’émigration et la violence et les persécutions, l’intransigeance et l’intolérance ne cessent de gagner des espaces. La manipulation de la religion par la politique fait des ravages (…) ».
C’est dans ce contexte, a-t-il poursuivi, que « dans le cadre féerique de Fès la capitale culturelle et scientifique du Maroc », il a évoqué le diplôme de médiateur qui est donné par l’USJ et le master en relations islamo chrétiennes. « Pour faire front aux litiges et aux problèmes, a dit le Pr Daccache, la réponse de l’Université n’est plus de relever des constats ou réfléchir pour réfléchir,  ou décrire pour décrire, mais de réfléchir pour mieux agir. » Il a ainsi appelé la nouvelle promotion de médiateurs à « rayonner dans toutes les institutions privées et nationales » , à faire prévaloir « des valeurs découte, d’équité et d’impartialité afin de rechercher la solution la plus équilibré pour tous ».
Et le recteur de conclure son mot en annonçant qu’un  séminaire sur la médiation politique se tiendra à l’initiative du CPM dans le mois à venir.
Pour sa part, Johanna Hawari-Bourgély, directrice du Centre professionnel de médiation a choisi de relever « la spécificité, l’identité propre » que la nouvelle promotion, qu’elle a caractérisé par « un esprit humaniste et bienveillant (…) qui cherche à unir et non à désunir,  à comprendre et non à condamner, à nous relier les uns aux autres, comme dans un marathon où tout le monde court dans la même direction, mais chacun avec sa propre énergie et sa propre volonté. »
Et de conclure en invitant les nouveaux médiateurs « sprinters, coureurs de fonds ou résistants »,  à se savoir tous « enfants du Liban, pays d’entente et de tolérance, différents mais complémentaires, contemplant les mêmes étoiles sous le même ciel ».