Beyrouth, le 10 mars 2025 – À l’occasion du 150e anniversaire de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), l’Aumônerie générale a organisé la 6e édition de la Semaine jésuite sous le thème : 150 ans d’excellence éprouvée. Cet événement, qui s’est tenu le lundi 10 mars à 17h sur le Campus des sciences humaines (CSH), a rendu un vibrant hommage à l’engagement des jésuites et à leur empreinte indélébile sur l’enseignement supérieur au Liban et la société libanaise. Une attention particulière a été accordée à l’héritage du P. Jean Ducruet s.j., recteur de l’USJ de 1975 à 1995, qui a refondé et restructuré l’Université avec dévouement, contribuant ainsi à son rayonnement et à l’accomplissement de sa mission.
Mme Carole Nehmé, maître de cérémonie, directrice du Centre de recherches et d’études arabes (CREA) et membre du comité de pilotage de la Semaine jésuite 2025, a inauguré la soirée en déclarant : « Ce soir, nous ne fêtons pas un anniversaire ordinaire. Nous célébrons un héritage vivant. Une mission en perpétuelle évolution, un flambeau transmis de génération en génération. Ce flambeau qu’il nous appartient de garder allumé. »
Le P. Jad Chebli s.j., Aumônier général, a ensuite pris la parole : « Depuis un siècle et demi, l’USJ résonne au son de l’excellence. Toutefois, dans la spiritualité de saint Ignace de Loyola, l’excellence ne se résume pas à une simple quête de perfection académique ou professionnelle, mais constitue avant tout un appel à donner le meilleur de soi-même, à rechercher le magis, ce « plus » qui pousse chacun à dépasser ses propres limites au service des autres. »
Il a poursuivi : « Car si l’excellence ignacienne, ce magis, ne tolère ni comparaison ni compétition, elle refuse catégoriquement la médiocrité, les demi-mesures et les compromis bancals. Elle rejette l’approximatif et l’hésitation, pour ne laisser place qu’à la totalité, la passion, le désir, l’amour et le don de soi. »
Le Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’USJ, a ensuite affirmé l’importance de l’éducation jésuite : « Les universités jésuites se distinguent par leur attention à la formation intégrale de chaque individu. La cura personalis (soin de la personne) est un principe central qui invite à accompagner chaque étudiant dans son développement intellectuel, spirituel, émotionnel et social. Cela se traduit par un accompagnement personnalisé, un souci du bien-être des étudiants et une pédagogie valorisant la réflexion critique et l’introspection. »
Un moment fort de l’événement a été la projection d’un documentaire exclusif réalisé par Emilio Bou Onk de Afaq Films, offrant un regard intime sur le parcours du père Ducruet à travers les témoignages bouleversants du père Joseph Nassar s.j., ancien vice-recteur de l’USJ, de M. Walid Mezher, directeur du Service financier, du P. Salim Daccache s.j., et de Mme Irma Majdalani, professeur. Narré par le journaliste Yazbeck Wehbé, ce documentaire a fortement résonné parmi l’assistance.
La soirée a également été marquée par une prestation musicale du Chœur de Philokalia, dirigé par Sœur Marana Saad, qui a apporté une dimension spirituelle et émotionnelle à la célébration. Le programme comprenait des chants religieux de la tradition maronite et de sainte Thérèse de Lisieux, ainsi que des compositions libanaises des frères Rahbani, entre autres.
L’événement a rassemblé une audience prestigieuse, témoignant de l’impact du père Ducruet et de l’USJ. Parmi les présents figuraient le père Michael Zammit-Mangion, Provincial de la Compagnie de Jésus au Proche-Orient, le Pr Salim Daccache, Recteur de l’USJ, M. Joe Saddi, ministre de l’Énergie et président du Haut Conseil de l’USJ, ainsi que M. Adel Nassar, ministre de la Justice. Enseignants, employés, étudiants et retraités de l’USJ étaient également présents, aux côtés des proches et de collaborateurs du P. Ducruet, notamment M. Walid Mezher et Mme Irma Majdalani, tous deux intervenants dans le documentaire.
Cette 6e édition de la Semaine jésuite a été bien plus qu’une simple commémoration : elle a incarné la transmission d’un héritage et la célébration d’une mission toujours actuelle. Entre mémoire et engagement, elle a rappelé que l’USJ, fidèle à ses racines, demeure un phare de savoir et de service pour la société libanaise. La soirée s’est achevée par un vin d’honneur, où les émotions partagées et les souvenirs échangés ont prolongé cette belle célébration.
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