« Violence socio-politique d’État, violences collectives et travail de mémoire » Conférence présentée par Mme Zeina Zerbé

Organisée par le département de psychologie
Mercredi 16 avril 2025
à 18h00

Le département de psychologie de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth vous invite à la conférence intitulé « Violence socio-politique d’État, violences collectives et travail de mémoire » qui aura lieu le Mercredi 16 avril 2025 à 18h00 à la Maison des Anciens (Fondation Charles Corm).

La conférence sera donnée par Zeina Zerbé, psychologue clinicienne, psychothérapeute psychanalytqiue et auteure de l’ouvrage Damour. L’assaut, le massacre et la chute de la ville. Un travail de reconstruction par les mailles des mémoires individuelles et collectives, publié aux Éditions Saër Al-Mashrek.

Tom Syring, président de la Human Rights Research League, interviendra pour aborder les avenues que peut prendre la justice dans l’après-guerre à l’égard de situations de violations de droits humains tel que le massacre de Damour.

La conférence sera modérée par Charbel Skaff, psychanalyste, qui guidera les discussions et favorisera un échange approfondi entre les intervenants et le public.

À propos de la conférence

Si la guerre confronte la civilisation à ce qu’elle recèle de plus primaire en elle, la violence socio-politique d’État ne pardonne pas. Elle déshumanise. Elle provoque chez les personnes qui la subissent un sentiment de rupture du lien à soi, à l’autre, à sa ville, aux composantes importantes de son identité. Précédé souvent d’une inquiétante étrangeté, l’impensable prend corps par exemple sous forme de massacre d’être chers, de perte de sa propre maison, de sa ville… Dans certaines situations, dans un état second de dissociation, il ne reste plus aux survivants que l’impératif de fuir. Ce n’est que dans l’après-coup, qu’ils font alors face aux impacts traumatiques des violences subies tant aux échelles individuelles que collectives ainsi qu’à leurs conséquences sur les plans personnel et familial. Ce n’est souvent que dans l’après-coup aussi, longtemps après le silence des canons, que nous prenons conscience que la société d’après-guerre porte également en elle cette violence en héritage.

Zeina Zerbé développera ses propos en s’appuyant sur son travail de recherche sur le massacre de Damour perpétré au Liban en janvier 1976. Elle clôturera son intervention en abordant la fonction du travail de mémoire et d’écriture dans les processus d’accès à la vérité et à la réconciliation.

Nous vous attendons nombreux!