Depuis le début des événements tragiques qui ont secoué le Liban à partir de septembre 2024, le souci majeur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth était de continuer à assurer sa mission de formation en s’adaptant et en adaptant ses méthodes d’enseignement à la détérioration de la situation sécuritaire.

Par conséquent, il a été décidé de poursuivre les cours en présentiel et/ou à distance, en mode synchrone et asynchrone, permettant ainsi à tous les étudiants, même ceux déplacés ou ayant quitté le pays, de suivre les enseignements dans leurs disciplines respectives.

Très vite, l’Université s’est heurtée à un nouveau défi pour les étudiants qui se trouvaient à l’étranger. Il fallait naturellement respecter les directives du ministère libanais de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur stipulant que les examens doivent se dérouler en présentiel.

Or, l’USJ comptait en novembre, quand la session des partiels commençait, plus de 450 étudiants répartis sur quatre continents et aires géographiques (Moyen-Orient, Afrique, Europe, Amériques) et dans 43 pays.

L’USJ a décidé d’organiser des sessions d’examen dans des campus ou centres régionaux en dehors du Liban. Le vice-recteur aux relations internationales a pris en charge l’organisation de ces sessions, avec l’aide des institutions de l’USJ, les équipes de l’Université à Paris et aux États-Unis, ainsi qu’avec des partenaires internationaux qui ont accepté d’apporter leur aide.

Dix campus et centres ont été proposés : les bureaux de l’USJ en France et aux États-Unis, USJ Dubaï, l’Université Saint-Joseph - Côte d'Ivoire, ainsi que l’American University of Cyprus AUCY, ESLSCA University-Égypte, l’Institut français d'études anatoliennes, IFEA, l’Institut français Istanbul (Turquie), l’Institut français du Proche-Orient, IFPO - antenne Amman, et l’Université francaise en Arménie.

Les institutions partenaires ont fourni les locaux, les infrastructures et les ressources humaines nécessaires à la bonne conduite des examens, en étroite coopération avec l’Université. Un calendrier prévisionnel a été élaboré, prenant en compte le décalage horaire ainsi que les jours fériés spécifiques à chaque pays, en comparaison avec ceux du Liban, et préparant souvent plusieurs épreuves pour une même unité d’enseignement vu que les examens ne pouvaient pas se tenir au même moment dans les différentes zones géographiques.

Les étudiants ont ainsi pu choisir de passer leurs examens dans un centre régional plutôt qu’un autre, en fonction de considérations liées aux visas ou aux tarifs des billets de transport.

Une fois de plus, l’Université Saint-Joseph de Beyrouth a fait preuve de capacité d’adaptation et de résilience pour continuer à assurer sa mission d’enseignement, tout en gardant son niveau d’excellence au service des jeunes en particulier, et de toute la communauté libanaise en général.

Quelques chiffres :

 - En novembre, 246 épreuves ont été organisées pour 158 unités d’enseignement (UE), au profit de 72 étudiants inscrits dans 10 institutions de l’Université. Elles se sont déroulées à Abidjan, Amman, Dubaï, Erevan, Houston, Istanbul, le Caire et Paris.

- Plus de 800 épreuves ont été programmées entre le 6 et le 20 décembre 2024 pour une quinzaine d’institutions.

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