La terre tremble, les immeubles s’effondrent, les nouvelles s’enflamment sur la télé, des personnes fuient, mais pour vous ce ne sont que des images muettes. De quoi pourrait-il bien s’agir ? D’une guerre ? D’un tremblement de terre ? Ou peut-être d’un incendie ? Les possibilités sont multiples.

La vraie question c’est comment réagiriez-vous face à un danger que vous ne pouvait pas flairer ? Comment faire face à la peur quand vous ne pouvez pas l’exprimer ?
Durant la guerre, tout s’entremêle comme une pelote de laine, chacun cherche à survivre et à trouver un refuge pour sa famille. Mais qu’en est-il des personnes aux cas spécifiques ? Ces personnes négligées au quotidien, mais encore plus en temps de crises.

Durant la guerre du Liban 2024, May, étudiante à l’ILE – USJ, et ses trois amies ont pris l’initiative de rechercher les familles sourdes-muettes déplacées dont le nombre dépassait les 1500 familles.

La bonne organisation a permis de repérer 750 familles défavorisées parmi elles.

La première action a consisté à évaluer les besoins de ces familles et de s’assurer qu’elles ont trouvé un refuge. Cependant, l’aide fournie était limitée et ne suffisait donc pas à couvrir l’intégralité des besoins.

Le projet a alors été introduit à l’Opération 7^e   jour. La demande initiale portait sur des équipements pour les refuges et des affaires personnelles. Toutefois, l’évolution rapide de la situation a modifié les priorités.

Avec l’entrée en vigueur du cessez-le-feu et le retour des familles dans leurs foyers, il était nécessaire de permettre à ces familles de réintégrer leur quotidien. Pour ce faire, le Comité de pilotage de l’O7, a une fois de plus lancé un appel aux dons pour assurer des matières premières par le biais de donataires externes, tandis que l’association UTL s’est engagée à assurer les besoins secondaires.

Entretemps, les étudiants sont parvenus à maintenir le contact avec cette communauté grâce au soutien d’une professeure en langage des signes et à une femme issue de cette communauté et familière à ce langage.

L’O7 a finalement donné rendez-vous à ces familles le mercredi 18 décembre 2024 au Campus des sciences médicales pour récolter les caisses alimentaires, les produits hygiéniques et autres.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le contact avec ces personnes était marquant. Malgré les barrières de la langue, ces personnes étaient extrêmement chaleureuses et motivées à communiquer. Ces échanges ont laissé un impact profond car, par leur courage et leur résilience, ces familles ont insufflé une brise d’espoir en nous rappelant que ce sont souvent les plus vulnérables qui nous inspirent le plus.

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