Syndicalisme, Corporatisme, Société Civile. Réflexions sur le Cas Egyptien.

Mercredi 5 mai 2010
18h00
Amphithéâtre Walid Ben Talal - Espace Science Politique - 5ème étage - Bâtiment A - Campus des sciences sociales
Collaborateurs


Dans les années 1980 la notion de société civile a connu une renaissance remarquable, dans la foulée des mouvements de contestation dans les pays du « socialisme réel ». Il fallut ensuite peu de temps pour que militants, essayistes, et universitaires ne la reprennent à leur compte dans les pays arabes. Mais la question de l’identification des mouvements et organisations relevant de la dynamique de la société civile fait débat. Le cas des syndicats professionnels égyptiens est intéressant, en ce qu’ils ont beaucoup été analysés à partir d’un paradigme corporatiste, à première vue contradictoire avec l’idée de socité civile.
Le retour sur l’histoire de la notion de société civile, comme sur les théories du corporatisme, peut aider comprendre les enjeux de leur utilisation dans le discours scientifique, autant que d’affiner nos analyses des évolutions en cours. D’un côté, on ne saurait, il me semble, oublier le lien des théories corporatistes avec une pensée de la réforme sociale. De l’autre, la société civile à son tour ne peut se réduit au pluralisme politique, ni à la délégation à des structures non étatiques de la gestion des services d’intérêt général. Elle peut inclure la représentation d’intérêts corporatistes. Corporatisme et promotion de la société civile ne sont finalement peut-être pas aussi contradictoires, historiquement, que ce qu’en disent certains auteurs.