Au Liban, l’hypothèse de Mark Twain semble se vérifier : l’histoire bégaie.
C’est au cours de la guerre de juillet 2006, que l’Opération 7e jour est née à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Chaque Faculté s’est mobilisée pour répondre aux besoins des déplacés du Liban-Sud en détresse. En 2024, dans un contexte tragiquement similaire, l’O7 poursuit cet objectif à nouveau.
Face à l’intensification des bombardements au courant du mois de septembre, l’O7 a rapidement lancé le projet « O7 face à la guerre du Liban ». La première étape a consisté à évaluer les besoins pressants des étudiants de l’USJ directement affectés par la guerre, en leur envoyant des formulaires à remplir afin d’en dresser la liste et établir ainsi le contact avec eux. Ce travail préliminaire a permis de cibler rapidement leurs besoins matériels.
La deuxième étape consistait à élargir cette aide vers des centres accueillant des familles déplacées, comme le Centre des Pères Jésuites à Monot qui a pris en charge 100 personnes et un centre à Sin el Fil qui héberge 250 personnes.
Dues aux circonstances et à l’insécurité ambiante, les activités sur le terrain sont restées limitées, ce qui a conduit l’O7 a lancé un appel aux dons dans l’attente de conditions plus propices pour agir activement.
Cet appel a été largement soutenu par de nombreuses initiatives dont le Club Rotaract de l’USJ, le Groupe Notre-Dame de Jamhour et Pave the Way et les différentes Cellules O7 rattachées aux Facultés de l’USJ.
Les contributions ont été reçues sous formes de fonds ou de produits recueillis au Campus des sciences médicales. Ces dons ne se limitaient pas uniquement aux produits de première nécessité, mais incluaient également des jouets, des fournitures scolaires et d’autres types d’articles visant à recréer une sorte de second foyer pour les réfugiés.
Certaines initiatives ont même pris une dimension symbolique et créative. Par exemple, en octobre, qui est un mois dédié chaque année à la sensibilisation au cancer du sein, une partie des contributions a été destinée aux femmes. D’autres donations, comme celles de Marwan Hamadeh, étudiant à la Faculté de pharmacie, ont mobilisé des réseaux internationaux pour accroître l’aide apportée.
Une fois les conditions de déplacement assurées et sécurisées, l’O7 a entamé un travail actif sur le terrain. Dans le Centre des Pères Jésuites, des dossiers médicaux ont été ouverts pour les familles prises en charge. Des bénévoles se sont ensuite rendus sur place pour trier les donations et les acheminer vers les différents centres, mais aussi à 60 familles défavorisées. Tandis que certains en supervisaient la distribution, d’autres se sont consacrés à la documentation visuelle et à l’archivage en classant des photos et des vidéos. Parallèlement à ces efforts, des affiches ont été distribuées dans les centres de refuge pour informer les bénéficiaires de leurs droits et les orienter vers des consultations juridiques gratuites, assurées par les experts et les bénévoles au dispensaire juridique affilié à la faculté de droit et des sciences politiques.
Grâce à cet engagement collectif, l’O7 ne se contente pas de répondre aux besoins essentiels mais elle œuvre également à restaurer la dignité et l’espoir au sein des communautés touchées.
Un grand merci à tous les donateurs et les bénévoles qui contribuent à la mission O7 !
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