Lancement de l’Université Saint-Joseph Côte d’Ivoire

Jeudi 12 septembre 2024

Fidèle à sa mission de contribuer au développement de la culture et de l’ enseignement tant au Liban qu’à
l’ extérieur, l’ USJ a signé un accord avec des partenaires ivoiriens d’ origine libanaise pour fonder l’ USJ - CI,  qui débutera ses formations à Abidjan, en septembre 2024 . Le point avec la Pre Carla Eddé, vice- recteur aux relations internationales.

Propos recueillis par Lamia SFEIR DAROUNI

Quelles sont les raisons qui ont poussé l’USJ à s’étendre en Côte d’Ivoire ?

Depuis les années 2010, des dizaines de jeunes de Côte d’Ivoire font leurs études à l’USJ dans différents champs disciplinaires. Le recteur, le Pr Salim Daccache, a constaté ce phénomène et a décidé de se rendre personnellement en Côte d’Ivoire en 2019.

Il a été impressionné par le dynamisme de ce pays qui émerge comme un îlot de stabilité dans cette sous-région d’Afrique de l’Ouest, avec un taux de croissance annuel de 8 à 10 %. Il est revenu convaincu de la pertinence de notre implication dans ce pays dont l’économie et la société sont si dynamiques. Nous avons également été approchés par de grands groupes ivoiriens, dirigés par des personnalités d’origine libanaise, représentées par le Dr Oualid Zahreddine, PDG de la polyclinique Farah, qui souhaitaient investir dans l’éducation et contribuer au développement durable de la Côte d’Ivoire.

Nous avons également accueilli à Beyrouth en avril dernier une délégation du ministère ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique conduite par Vamara Touré, chef du cabinet du ministre, pour une visite de nos campus et des réunions de travail. C’est ainsi que l’USJ-CI est née.

Quelles sont les formations qui seront dispensées à l’USJ-CI ?

Quatre formations seront offertes pendant l’année académique 2024- 2025 : gestion des entreprises, marketing et publicité, sciences informatiques et psychologie. Les mêmes cursus seront offerts à Beyrouth et à Abidjan et la rentrée aura lieu le 23 septembre. Notre objectif est d’augmenter progressivement le nombre de formations dispensées par l’USJ-CI. C’est la promesse que nous avons faite à Adama Diawara, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, que nous avons eu le plaisir de rencontrer à plusieurs reprises lors de nos séjours à Abidjan : constituer une université en bonne et due forme, répondant aux critères d’excellence académique de l’USJ.

Les diplômes délivrés par l’USJ-CI sont-ils reconnus au Liban ?

En Côte d’Ivoire, comme au Liban et ailleurs, la reconnaissance d’un diplôme passe par plusieurs étapes. Cela commence par l’obtention d’une autorisation d’ouverture d’une formation universitaire de la part du ministère compétent. La reconnaissance des diplômes intervient ultérieurement. Elle dépend d’abord des autorités ivoiriennes, avant d’être soumise à une demande d’équivalence auprès du ministère libanais de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Ce ministère est parfaitement informé du projet et sait que l’USJ-CI est placée sous notre responsabilité académique.

La diaspora libanaise bénéfi ciera-t-elle de certains privilèges par rapport aux autres étudiants ivoiriens ?

Absolument pas. Le recrutement des étudiants se fera sur des bases académiques, sans aucune forme de discrimination. Le recteur, dans son discours du 30 avril dernier, a été très clair à ce sujet. Comme l’USJ, l’USJ-CI offrira des bourses d’excellence et des bourses sociales accessibles à tous. Notre mission, au Liban, en Côte d’Ivoire et ailleurs est de développer l’enseignement supérieur au service de la société, tout en étant heureux de contribuer parallèlement au rayonnement du Liban à l’international.