Lors de la 15e édition des Journées de la recherche, les résultats des travaux des doctorants et des jeunes chercheurs de l’USJ ont été dévoilés, mettant en lumière des contributions significatives et innovantes. Parmi les participants, cinq étudiants ont remporté le prix de la « Meilleure présentation orale » et 4 étudiants ont gagné le prix du « Meilleur poster », mettant en avant leur excellence dans la présentation de leurs travaux de recherche. Le 1er prix de la Meilleure présentation orale a été décernée à Mme Maria Al Rachid de la Faculté de médecine. Dans son travail, Mme Al Rachid a exploré l'intégration du protocole de Récupération Améliorée Après Chirurgie (RAAC) dans la formation continue des résidents en chirurgie, en utilisant les théories de l'apprentissage des adultes. La chercheuse a mis en place un cycle d'apprentissage comprenant une pré-évaluation des connaissances, la sensibilisation à travers des ressources éducatives et une post-évaluation pour mesurer les améliorations. Les résultats montrent une amélioration significative des connaissances des résidents et une remise en question des pratiques traditionnelles. L'étude souligne l'importance d'adopter une approche multidisciplinaire et de répondre aux divers styles d'apprentissage pour une intégration réussie des nouveaux protocoles en éducation des professionnels de la santé. Le 2e prix a été attribué à deux doctorantes, Mme Yara Salem de la Faculté des sciences et Mme Bassima Hazimeh de l’Institut supérieur de santé publique. Dans son étude, Mme Salem a développé des nanoparticules à partir des extraits phénoliques des graines de raisin, en utilisant une technique de polymérisation oxydative pour améliorer leur stabilité et efficacité. Les nanoparticules, d'une taille de 109 à 142 nm, ont montré une haute stabilité colloïdale et chimique, ainsi qu'une excellente biocompatibilité et des effets anti-inflammatoires. Une formulation de gel contenant ces nanoparticules a favorisé la cicatrisation des plaies chez les rats. Cette approche valorise les déchets de raisin, soutient des pratiques durables et favorise le développement de thérapies naturelles locales. D’autre part, en avril 2020, le Parlement libanais a adopté une loi légalisant la culture, la production et la vente de cannabis à usage médical et industriel (Loi No. 178/2020). Bien que cette loi offre des opportunités économiques et symbolise la reconnaissance du rôle du cannabis, sa mise en œuvre a été retardée en raison d'un manque de discussion publique et d'engagement des parties prenantes. Une recherche qualitative munie par Mme Bassima Hazimeh, incluant des discussions avec divers acteurs politiques, médicaux et de la société civile, a révélé quatre thèmes principaux : les implications politiques, juridiques, sociétales et économiques. La légalisation, bien que prometteuse, nécessite une gestion prudente pour soutenir les cultivateurs, éduquer les professionnels de santé et aligner les cadres juridiques avec les intérêts nationaux et les obligations internationales. Les recherches de Mme Mirna Haidar de l’École supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth et de M. Karim Bourdoukani de la Faculté des lettres et des sciences humaines ont reçu le 3e prix pour la « Meilleure présentation orale ». Mme Haidar a présenté un algorithme de mise en cache adaptatif pour les canaux à variation temporelle, visant à optimiser le schéma de mise en cache codée d'origine avec une approche à faible complexité. En utilisant des méthodes de fusion et de division des nœuds du graphique, l'algorithme ajuste dynamiquement la couleur du graphique pour faciliter la transmission continue en réponse aux variations des taux de code des utilisateurs. Les résultats montrent que l'algorithme proposé, avec un temps d'exécution moyen de 3 ms, est beaucoup plus rapide que la reconstruction complète du graphique, qui prend 39 ms. Les simulations ont confirmé l'efficacité du schéma proposé et ont démontré que les gains en temps sont presque indépendants de la taille du cache fixée à 40%. Pour sa part, M. Bourdoukani a examiné dans son étude comment les stratégies de gestion des connaissances influencent la rétention des enseignants durant les périodes d'incertitude au Liban, comme les crises économiques, les pandémies ou l’instabilité politique. En utilisant une approche quantitative basée sur une enquête menée auprès de 348 académiciens, l'étude vise à fournir des recommandations pratiques pour améliorer la rétention des enseignants grâce à une gestion efficace des connaissances.
D’autre part, le 1er prix de la catégorie « Meilleur poster » a été accordé à M. Joe El Hage de la Faculté de médecine. M. El Hage a réalisé une étude pilote pour évaluer l'impact de l'injection intra-prostatique de dutastéride sur l'hyperplasie bénigne de la prostate (BPH) chez des rats. Vingt-quatre rats mâles Wistar ont été divisés en 4 groupes pour recevoir diverses injections. Les résultats montrent que l'injection intra-prostatique de dutastéride réduit significativement la taille et le poids de la prostate, ainsi que l'hyperplasie et la densité glandulaire, sans affecter les concentrations plasmatiques de testostérone et de dihydrotestostérone. Ces découvertes suggèrent une nouvelle approche thérapeutique prometteuse pour la gestion de la BPH chez l'homme. Le 2e prix dans cette même catégorie a été attribué à M. Freddy Mahfoud de la Faculté des sciences. Dans son travail, M. Mahfouz a travaillé sur l'optimisation du séchage des tranches de patates douces pour améliorer la qualité des snacks. En utilisant la méthode de séchage à l'air chaud combinée à la « Vaporisation par Décompression sous Vide » (IVDV), le temps de séchage a été réduit de 21 heures à 6,5 heures. Les résultats montrent une amélioration significative de la texture, de la croustillance et de la couleur des tranches séchées. Ces améliorations augmentent la qualité et le potentiel commercial des snacks de patates douces. Le 3e prix a été accordé à Mme Rim Bourgi de la Faculté de médecine dentaire et à Mme Manuella Nehmé de la Faculté de sciences économiques. Dans son travail, Mme Bourgi a exploité l'impact de différentes techniques d'application et de la température de l'air sur l'évaporation du solvant (ES) et la résistance de liaison (RL) de divers systèmes adhésifs (SA) à la dentine. Quatre SA—Prime&Bond Universal (PBU), Clearfil SE Bond (CSE), OptiBond Universal (OBU) et OptiBond FL (OBFL)—ont été testés avec diverses méthodes d'application et des températures d'air de 20 °C, 40 °C et 60 °C. Les résultats montrent que l'application active (AA) et la technique modifiée Compo-Vibes (CVM) améliorent la RL après 24 heures. Après 6 mois, des différences significatives de RL ont été observées pour les systèmes adhésifs CSE, PBU et OBU selon les différentes techniques. L'utilisation d'air chaud à 40 °C ou 60 °C pour l'évaporation du solvant augmente la RL et réduit la masse des solvants pour tous les SA testés. La technique AA est recommandée comme une technique standard pour l'application des SA sur la dentine. D’autre part, Mme Nehmé examine l'importance de l'évaluation du risque pays pour les investisseurs et les entrepreneurs dans un contexte mondial de plus en plus interconnecté. Avec la course à l'innovation, les pays cherchent à surmonter les obstacles pour créer un environnement favorable aux affaires, tandis que les investisseurs doivent comprendre les cadres économiques, politiques, juridiques et financiers pour évaluer les risques. L'objectif principal est d'analyser comment les risques institutionnels, mesurés par le risque pays, influencent les décisions d'innovation des entreprises. Cette approche offre une compréhension plus complète du lien entre investissements en innovation et environnement institutionnel. La méthodologie inclut des évaluations qualitatives et quantitatives, avec des résultats empiriques en cours de développement.
Les projets récompensés reflètent l'engagement des chercheurs à relever les défis scientifiques et sociétaux contemporains, et témoignent de la qualité des résultats obtenus. Félicitations aux lauréats !