Rencontre à l’ÉSAR pour célébrer l’obtention du 3e Prix au concours « La Cité du cinéma »

Mercredi 5 juin 2024

L’École supérieure d’architecture de Beyrouth (ÉSAR) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) a célébré l’obtention du 3e prix au concours d’architecture « La Cité du cinéma », organisé par le ministère du Tourisme. L’événement a eu lieu en présence du Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’USJ, du ministre de l’Information, S.E.M. Ziad Makari, du Pr Wassim Raphaël, doyen de la Faculté d’ingénierie et d’architecture (FIA) de l’USJ, du Pr Antoine Fichfich, directeur de l’ESAR ainsi que du corps professoral et des étudiants de l’ÉSAR.

Dans son mot d’accueil, le Pr Wassim Raphaël a rappelé que cette rencontre annuelle est devenue une tradition pour célébrer le travail des étudiants et pour montrer qu’en dépit des difficultés, l’ÉSAR continue de briller en présentant le côté technique et artistique raffiné de la profession. « L'année dernière, poursuit-il, nous avons inauguré le bâtiment de l'École et l'avons lancée officiellement. Cette année, nous sommes honorés de recevoir le ministre et architecte Ziad Makari pour célébrer les réalisations des étudiants. » Le Pr Raphaël a ensuite remercié le Recteur pour son soutien continu et rappelé que l’architecture n’est pas nouvelle à l’Université.  « L’USJ, note le Doyen de la FIA, a depuis longtemps formé des ingénieurs architectes qui ont contribué à la construction du Liban, de la région et du monde. Actuellement, l’USJ a relancé la spécialité d'architecture sous une nouvelle forme. La prochaine célébration sera celle de la remise des diplômes de la première promotion qui a affronté de nombreuses difficultés depuis le début des cours en septembre 2019, et a réussi à les surmonter avec beaucoup d’efforts et de dévouement. »

Après avoir remercié le ministre de l'Information pour sa présence et son soutien, le Pr Salim Daccache, a déclaré : « L’ÉSAR était un rêve que j’ai poursuivi avec l'ancien doyen de la Faculté d’ingénierie, le Pr Fadi Geara, jusqu'à ce qu'il devienne une réalité. C'est une grande satisfaction pour nous tous et cela nous encourage à aller de l'avant dans le développement de nos programmes et à offrir tout ce qui est nouveau pour contribuer à la construction de la nation et de la région par des professionnels leaders dans le domaine de l'ingénierie et d'autres domaines. » Il a également remercié le corps enseignant pour son travail et ses contributions professionnelles et artistiques dont le Liban a grand besoin. Il a félicité les étudiants pour leur travail, qui est une source de fierté pour tous ceux qui en ont pris connaissance, et les a encouragés à poursuivre leur parcours pour que le Liban reste un pays d'espoir, d'excellence, de concorde et de contribution à tous les niveaux.

Le ministre Ziad Makari a pris ensuite la parole, soulignant que cette profession couvre une grande partie de la vie des gens, que ce soit en matière de logement ou d'urbanisme. Il a déclaré qu’il souhaite réconcilier la nouvelle génération avec l’idée de l’État, indispensable malgré tout, en invitant les jeunes à être une partie intégrante des institutions étatiques, contrairement aux générations précédentes qui n’ont pas su les protéger. « Ma mission, poursuit-il, en tant que ministre et architecte est de protéger le patrimoine architectural libanais, beau et unique au Moyen-Orient. Je demande aux étudiants et à l’Université de prendre en charge cette protection à travers des cours axés sur l’architecture libanaise, ses mesures et ses formes, afin de ne pas contribuer à la perte de notre histoire au profit de l'investissement commercial. »

Le ministre de l’Information a annoncé qu’il prévoyait également de réaliser une exposition de photos sur l’architecture libanaise, basée sur 40 000 clichés pris par un ingénieur grec qui a visité le Liban dans les années 1950, ainsi que de publier un livre contenant ces photos comme référence pour montrer combien le Liban était beau et qu’il est de notre devoir de le préserver. Enfin, il a encouragé les étudiants expatriés à revenir au Liban, soulignant que ceux qui partent sans revenir privent le pays de connaissances et de talents.

De son côté, le Pr Antoine Fichfich a exprimé, sa fierté de célébrer le 3e prix remporté par les étudiants, bien que ce soit leur première participation, ce qui montre le démarrage remarquable de l’ÉSAR. Ce projet, précise Fichfich, est important pour que le Liban prenne sa place dans le domaine cinématographique, avec ses acteurs, réalisateurs et techniciens de cinéma talentueux. Il a souligné que le terrain est prêt pour la construction dès que le projet architectural approprié sera sélectionné et le financement assuré. « Nos étudiants de troisième année et un étudiant de l’année de diplôme, a ajouté le directeur de l’ÉSAR, ont travaillé tout un semestre sur ce projet. Le défi était grand en raison de la complexité du terrain, mais nos étudiants ont relevé ce défi et ont remporté la troisième place. »

« Cet accomplissement, a précisé Mme Rima Khairallah, bien que modeste, est extrêmement important pour nous. C'est la première fois que notre jeune École est reconnue de cette manière. L'USJ est une université riche d'une histoire de prospérité et de réussite, et nous avons le privilège d’enrichir cet héritage à l’ÉSAR. Le dévouement et la persévérance de nos étudiants sont à la base de cette réussite. Avec énergie et détermination, ils ont prouvé que les réalisations distinctives ne dépendent pas du nombre d'années. Bravo à tous nos étudiants, et nous vous encourageons à poursuivre sur la voie du succès et de la réussite. »

Rima Khairallah a rappelé que le projet est un grand complexe proposant différents types de tournages pour la télévision, des studios larges et extra-larges, des théâtres, des laboratoires, des productions, des cinémas, ainsi qu'un immense espace d'aménagement extérieur pour accueillir tous les équipements. Le terrain, une forte pente dominant la forteresse et l'ancienne ville de Byblos, a un caractère très spécial, présentant le défi d'intégrer un tel projet dans un tel site tout en conservant l'environnement naturel.

Les lauréats, Joe Maatouk et Georges Kfoury, ainsi que les participants, Pierre BouKhalil et Nour Atallah, ont présenté leurs projets avec passion et fierté. Ce fut également l’occasion de remercier les encadrants des gagnants, Mme Rima Khairallah, le Dr Nisrine Mezher, M. Jean-Marie Taoutel et le Dr Richard Mitri.

La visite du bâtiment de l'ÉSAR a ensuite permis à tous de découvrir les infrastructures modernes et inspirantes de cette prestigieuse École, ainsi que les travaux de tous les étudiants (maquettes, planches, etc.).

La rencontre s’est achevée autour d’un buffet tandis que les hôtes ont été enchantés par les mélodies jouées par des étudiants dans une très belle ambiance.

 

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