Le Centre de formation professionnelle (CFP) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) et l’association Mon Liban d’Azur, ont organisé le jeudi 12 octobre 2023, à l’auditorium François S. Bassil au Campus de l’innovation et du sport (CIS) de la rue de Damas, une table ronde sur le thème de l'art, du tourisme, de l'hospitalité, de l'entrepreneuriat et de la gestion du luxe en temps de crise.

Dans son mot d’accueil, Mme Géraldine Ghostine, fondatrice et présidente de l’association a affirmé que l’accord signé entre Mon Liban d’Azur et le CFP autour de l’échange, de la transmission et du partage « amène précisément à cette table ronde un sujet qui implique plusieurs secteurs d’activité ».

« C’est une belle histoire que nous commençons à écrire ensemble, a poursuivi Ghostine, basée sur la confiance, l’amitié et sur des valeurs et ambitions communes. (…) C’est un gage de réussite que de pouvoir compter sur le Pr Salim Daccache s.j. et sur une institution aussi prestigieuse que l’USJ, qui fonde sa renommée sur l’excellence et la qualité de son enseignement. » 

De son côté, le Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, a noté qu’ « il est évident que le tourisme n’est pas une simple affaire d’hôtels ou de maisons d’accueil et d’auberges, mais il est en rapport avec la manière d’accueillir les hôtes par des hommes et des femmes, et de présenter cette œuvre d’art naturel qu’est le Liban, en plus de ses vestiges historiques, civiles et religieuses ».

« La combinaison art, tourisme, hospitalité, entreprenariat et gestion de luxe, a poursuivi le Recteur, exige une bonne réflexion, une bonne gestion et des investissements qui donneraient à l’action touristique une tonalité supérieure et supplémentaire. »      

Cette rencontre, a affirmé de son côté le Pr Fadi el Hage, délégué du Recteur pour le développement professionnel à l’USJ, n’aurait jamais pu voir le jour sans le partenariat conclu entre le CFP et l’association Mon Liban d’Azur, représentée par Mme Géraldine Ghostine et que le directeur du CFP a remerciée « chaleureusement de son dynamisme et de tout son investissement pour créer des liens solides et porteurs de sens entre la France, particulièrement la Côte d’Azur et le Liban, valorisant ainsi le patrimoine et l’histoire des deux pays ».

« Dans un monde en perpétuelle évolution, a-t-il poursuivi, il est impératif que nous réfléchissions à la manière dont les industries de l'art, du tourisme, de l'hospitalité, de l'entrepreneuriat et de la gestion du luxe peuvent, non seulement survivre en période de crise, mais aussi prospérer en repensant nos modèles commerciaux et en inventant de nouvelles voies pour le succès. »

« La formation continue, et tout au long de la vie, a précisé el Hage, revêt une importance cruciale pour ces secteurs. Ces industries sont caractérisées par leur évolution rapide, leur concurrence féroce et leurs attentes changeantes de la part des clients. Dans un contexte de crise, l'importance de la formation continue devient encore plus évidente pour plusieurs raisons essentielles : adaptation aux changements, innovation et créativité, qualité du service client, avancement de carrière, et bien d’autres. (…) La formation continue n’est plus un luxe mais une nécessité pour les entreprises apprenantes qui se préparent pour le monde de demain qu’on nous promet digital, incertain, fluctuant et exigeant quant aux compétences techniques et psychosociales attendues. »

À travers leurs échanges autour de la table ronde, Guillaume Puig, directeur de l’Hôtel La Vague de Saint Paul ; Laurence Hartmann, déléguée aux Affaires générales, au Tourisme, à la Culture, au Patrimoine, à l’Événementiel et au Développement durable et première adjointe au maire de Saint Paul de Vence ; Camille Tarazi, partenaire de la Maison Tarazi ; Céline Boutros Saab, professeur et directrice de l’Institut de gestion des entreprises à l’USJ ; Nayla Tamraz, professeur et directrice du Master et du Doctorat en critique d’art et curatoriat à l’USJ ; Aline Kamakian, fondatrice et PDG des restaurants Mayrig et Batchig ainsi que Fadi el Hage et Géraldine Ghostine ont exploré comment l'art, le tourisme, l'hospitalité, l'entrepreneuriat et la gestion du luxe peuvent non seulement survivre, mais également prospérer dans des périodes de crise notamment dans un pays en déliquescence comme le Liban.

Les intervenants ont établi ainsi un rapprochement entre les expériences vécues au Liban et en France, plus précisément à la Côte d’Azur, dans ces divers secteurs.  En tant que directeur du CFP, le Pr Fadi el Hage a abordé avec les intervenants les modalités de formation continue de leurs personnels pour garantir un professionnalisme et une qualité de service, la philosophie de l’investissement de chaque entreprise dans la formation continue, les budgets alloués, etc.

La rencontre a été clôturée par un cocktail convivial dans le hall du CIS.

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