32 étudiants de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), ont pu bénéficier de la générosité de la Région Sud - Provence-Alpes-Côte d'Azur en France, par le biais de bourses qui leur ont permis d’entamer leurs études universitaires. Pour clôturer cette initiative et explorer les possibilités de nouvelles collaborations, une réunion a eu lieu au rectorat de l’USJ, en présence du Recteur, le Pr Salim Daccache s.j., du Vice-Recteur aux Relations Internationales, Pr Carla Eddé, de M. Jean-Pierre Colin, Vice-Président de la Région en charge des finances et des partenariats de coopération, de M. Guillaume Huet, Directeur de la coopération euro-méditerranéenne, de M. Emilio Piriz, de la direction de coopération euro-méditerranéenne, de Mme Shiraz Akl, Directrice du Service social de l’USJ, de Mme Cynthia Maria Ghobril Andrea, Directeur de la Fondation USJ, de M. Joseph Rustom, Directeur de la Bibliothèque Orientale (BO) de l’USJ, de M. Nassib Nasr, Directeur de l’Hôtel-Dieu de France, de Mme Carla Abi Zeid, Directrice de l’Institut d’Ergothérapie et de Mme Céline Saab, Directrice de l’Institut de gestion des entreprises.
La Directrice de la Fondation USJ, Mme Cynthia Maria Ghobril Andrea, a commencé par exprimer au nom de la Fondation USJ toute la reconnaissance de l’université pour le soutien continu de la Région Sud, et a remercié les équipes de la région pour leur précieuse collaboration et leur suivi des besoins de l’USJ et ses étudiants.
Prenant la parole, Mme Shiraz Akl, a remercié, au nom des étudiants issus de milieux défavorisés et ayant accompli leur scolarité au sein d’écoles publiques, les représentants de la Région, et a lu le témoignage d’Elie Aad, étudiant à l’Ecole supérieure d’ingénieurs de Beyrouth, qui a exprimé ses chaleureux remerciements à la Région pour lui avoir accordé une bourse, lui qui vient d’une famille modeste qui n’a jamais cru pouvoir intégrer l’USJ. « Mais grâce à votre générosité, explique Aad dans sa lettre, j’ai fini ma première année en génie chimique ».
Dans une autre lettre, Gaëlle Haddad exprime sa fierté d’avoir été choisie comme bénéficiaire d’une bourse de la Région. « Mon père, affirme-t-elle, est un membre des Forces de sécurité intérieure, et en dépit de ses efforts, on s’est trouvé dans une situation financière délicate qui nous empêche de subvenir à nos besoins au quotidien. Il est devenu impossible pour mon père de payer ma scolarité à l’USJ. La bourse m’a énormément aidé et m’a permis d’intégrer l’Institut de psychomotricité ».
Rami el-Kontar a, de son côté, exprimé sa profonde reconnaissance pour la précieuse bourse accordée par la Région aux élèves des écoles publiques. « Cela a renforcé mon sentiment d’appartenance à une communauté solidaire, affirme-t-il, et m’a donné la conviction que mes efforts sont reconnus et valorisés. Grace à cette générosité, enchaîne-t-il, j’ai pu me concentrer pleinement sur mes études ».
« Plus de 53% de nos étudiants ont bénéficié, cette année, d’aide financière de l’USJ, assure le Pr Salim Daccache s.j., et nous poursuivons notre résistance culturelle et académique, comme on l’a fait durant ces dernières années, en insufflant un esprit de citoyenneté et d’appartenance à la jeunesse libanaise, afin qu’elle bâtisse son avenir et celui du Liban ».
Après avoir exprimé le souhait de recevoir un jour ces boursiers en France, pour créer un lien et d’échanger avec un certain nombre d’élus français afin qu’ils mesurent l’impact positif des bourses, le Vice-Président de la Région, Jean-Pierre Colin, a insisté sur l’importance de l’enseignement dans le redressement du Liban.
De son côté, Nassib Nasr s’est attardé sur les défis auxquels fait face l’Hôtel-Dieu de France, sur ses projets, surtout au niveau de la réforme administrative et financière, et sur les chantiers techniques concernant l’énergie photovoltaïque, les équipements, le matériel informatique et les logiciels. Nasr a évoqué aussi la vocation sociale de l’Hôpital qui s’est consolidée en créant un Service social pour accueillir les patients, pouvoir les aider et créer des tarifs pour les associations, en puisant dans un fonds que l’Hôpital essaye d’alimenter par le biais de donateurs privés ou institutionnels.
Joseph Rustom a, pour sa part, confirmé que la compréhension du patrimoine est un élément fondateur dans le processus d’enracinement des jeunes, d’où l’importance des projets de restauration menés par la BO pour la conservation de ce patrimoine et de sa diffusion par le biais d’expositions et de publications.
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