Au Campus des sciences et technologies (CST) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), à Mar Roukoz, 85 nouveaux diplômés de la Faculté de droit et des sciences politiques (FDSP), 18 de l’Institut des sciences politiques (ISP), 60 de la Faculté de sciences économiques (FSE), 175 de la Faculté des sciences de l’éducation (FSédu) et de l’Institut libanais d’éducateurs (ILE), ont célébré le 21 juillet 2023, la fin de leur parcours académique, lors de la cérémonie de remise des diplômes, en présence de l’invité d’honneur, la romancière et essayiste Mme Dominique Eddé, et des responsables de l’USJ ainsi que d’une foule de parents et d’amis.
Prenant la parole, le Pr Daccache a noté que le nouveau chemin qui attend les diplômés s’inscrit dans ces années passées à l’USJ. « Les apprentissages, les amitiés, les débats d’idées et les projets d’avenir, a estimé le Recteur, sont les fondements de votre vie de demain qu’elle soit professionnelle ou encore académique. L’USJ a en cela de grand qu’elle dépose en chacun et chacune de ses diplômés non seulement ce sentiment de sécurité que le diplôme est un passeport pour l’avenir, mais une formation de vie et un esprit d’imagination et de créativité, vos armes de résistance pour vaincre l’impossible. »
Aux fils et filles « d’une belle nation malgré tout », Daccache a rappelé que « vos racines sont dans cette terre du Liban et que c’est d’elle que vous allez nourrir votre être intérieur et le rayonnement de votre visage. Oublier le Liban, vos familles, vos villages et vos racines, a souligné le Recteur, est un acte de négligence et de négation impardonnable. Un jeune qui sait combattre et relever le défi de gagner, c’est tout un pays qui s’obstine et refuse de mourir. »
« Vous voilà donc face à un défi passionnant, a enchaîné de son côté Dominique Eddé, celui de gagner votre vie et lui donner un sens, la mettre en marche, faire aller de pair la conscience de soi et la conscience de l’autre, construire votre parcours personnel en rapport avec l’environnement : l’humain, l’écologique, le civique. Ce projet, précise-t-elle, est d’autant plus exigeant que vous êtes la génération qui va se servir d’un potentiel formidable qui est aussi une grande menace : l’intelligence artificielle. (…) Plus l’intelligence artificielle va gagner du terrain, plus la vôtre va être appelée à défendre le territoire de la survie de l’espèce humaine : le territoire de l’être. »
« Nous sommes à peu près sûrs d’avoir ajouté du sens à la vie, a ajouté Eddé, chaque fois que nous la laissons entrer l’humanité dans nos travaux, nos relations et nos entreprises. Pas seulement à nos vies, mais à la vie tout court. Ne pas la perdre de vue, cette humanité, réclame une vigilance de chaque instant. »
« Je vous souhaite de tout cœur des succès qui motivent, au-delà de soi, qui surprennent, qui nourrissent et suscitent chez les autres ce qu’ils ont de meilleur », a-t-elle conclu.
Après la remise de la Médaille d’honneur à Mme Eddé par le Pr Daccache, le mot de la Fédération des associations des Anciens de l’USJ a été prononcé par le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth, Me Nader Kaspar, qui a demandé aux nouveaux diplômés « d'avoir deux qualités fondamentales : la moralité et la connaissance, et d'être solidaires et persévérants dans le respect de leur alma mater. »
La cérémonie a été marquée aussi par le mot des diplômés prononcé par Nour Daccache de l’ISP.
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Mot de Mme Dominique Eddé, romancière et essayiste, invitée d’honneur