Cérémonie de signature du dépôt des archives de Mounir Abou Debs à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth

29 mai 2023

La cérémonie de signature du dépôt des archives de Mounir Abou Debs s’est tenue à la salle du conseil de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth le 29 mai 2023, en présence du R.P. Pr. Salim Daccache, Recteur de l’Université, des légataires de Mounir Abou Debs, Mme Chantal et M. Gilles Abou Debs, de Mme Cynthia-Maria Ghobril Andrea, directrice de la Fondation USJ, de M. Toufic El-Khoury, directeur de l’Institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques (IESAV), de M. Joseph Rustom, directeur de la Bibliothèque Orientale, de Mme Marianne Noujaim, professeure associée en études théâtrales ainsi que d’autres chercheurs et experts de l’IESAV et de la Bibliothèque Orientale. Des proches de Mounir Abou Debs et plusieurs acteurs de différentes générations qui ont été formés par lui étaient également présents.

En effet, Abou Debs a simultanément fondé en 1960 la première école de théâtre professionnelle libanaise où se sont formés des acteurs éminents ; et la « Troupe de théâtre moderne », grâce au soutien du « Comité de théâtre arabe » issu du « Comité du Festival international de Baalbeck ». Entre 1961 et 1969, la troupe dirigée par Abou Debs jouera de grandes pièces classiques ou contemporaines aussi bien à Baalbeck que dans d’autres sites historiques de différentes régions libanaises. En 1970, il s’éloigne des feux de la rampe de Baalbeck pour créer le premier théâtre expérimental à Beyrouth dans son « École de théâtre moderne » de la rue Clémenceau, où il commencera à mettre en scène des pièces qu’il a lui-même écrites (comme Le Déluge jouée également à Berlin en 1972 et plus tard Le Visage d’Achtar jouée au Théâtre de l’Odéon à Paris en 1977). À son retour au Liban après la guerre, il fonde l’« Atelier du jeu d’acteur » et le « Festival de Fraikeh » en 1999. À travers son atelier et ses représentations de cette dernière phase, il consolide son langage théâtral personnel, fondé sur la dialectique de l’ombre et la lumière et sur la quête de vérités humaines par le biais du dépouillement, de la lenteur et du symbolisme du mouvement et de la diction.

Cette signature est le fruit d’une démarche initiée par Marianne Noujaim, professeure associée en études théâtrales à l’IESAV, en collaboration avec Joseph Rustom, directeur de la Bibliothèque Orientale, et Toufic El-Khoury, directeur de l’IESAV. Ce projet, qui vise à la préservation du patrimoine théâtral libanais, s’inscrit harmonieusement dans l’ensemble des collections de la Bibliothèque Orientale, riche d’autres fonds théâtraux et du fonds Varoujian Setian portant sur la vie culturelle des trente glorieuses, y compris le festival de Baalbeck. Elle correspond également à la volonté de l’IESAV de documenter la naissance du théâtre moderne au Liban, dont le fondateur est Mounir Abou Debs, et de valoriser sa production en la diffusant auprès des étudiants, des chercheurs, des artistes et de toute personne concernée à travers des journées d’étude et des publications autour de cette figure pionnière du théâtre au Liban.

 

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