74 nouveaux médiateurs qui ont suivi une formation au Centre professionnel de médiation (CPM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), ont reçu leur diplôme professionnel de médiation, durant une cérémonie qui s’est déroulée le 28 novembre 2022, à l’Amphithéâtre François S. Bassil du Campus de l’innovation et du sport, rue de Damas, en présence, notamment du Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, de Mme Johanna Hawari Bourjeily, directrice du CPM, de plusieurs responsables de l’USJ ainsi que des parents des diplômés.
Dans son mot, la directrice du CPM a estimé, en s’adressant aux diplômés, qu’« au départ, quand vous avez appris à conduire, vous n’aviez peut-être pas trop confiance en vous. Et puis, avec l’expérience, la conduite est devenue automatique. Ce sera la même chose pour la médiation, qui, avec la pratique, deviendra spontanée et naturelle ».
« Prudents ou téméraires, ajoute-t-elle, nous vous demandons de ne pas être des fous du volant en médiation. De respecter la vitesse et le rythme des parties afin de ne pas les brusquer. De rester vigilants et bienveillants en toute circonstance. Profanes ou initiés, vous avez, chacune et chacun d’entre vous, montré de l’enthousiasme et de la motivation tout au long du cursus et cela a donné une essence particulière à votre promotion ».
« Nous sommes très fiers, poursuit Mme Hawari Bourjeily, de vous compter parmi les 842 médiateurs diplômés du CPM. Diplômes co-signés par le CPM-USJ et l’IFOMENE-Institut Catholique de Paris. Je souhaiterais remercier les Institutions partenaires du CPM : le Réseau des femmes médiateurs de la Méditerranée, le Ministère italien des Affaires étrangères, l’UNDP ainsi que l’UNWOMEN, qui ont accordé des bourses pour financer la formation de certains étudiants ».
En s’adressant aux diplômés du CPM de Beyrouth et de Tripoli, provenant de divers horizons professionnels - banquiers, enseignants, avocats, ingénieurs, médecins, acteurs de la vie associative, psychologues, employés du secteur public comme les municipalités et les ministères, ainsi que des officiers de la Sûreté Générale et des FSI - le Pr Salim Daccache a affirmé que le CPM « malgré la crise, sinon les crises successives et interminables, n’a pas failli à sa mission de formation de médiateurs » qui auront pour rôle de dépasser cette crise et « peut-être aussi, de dire tout haut ses méfaits, sinon de pointer du doigt ceux qui font prolonger la crise sans vouloir lui mettre fin ».
Le Recteur a salué la pérennité des accords conclus entre divers organismes avec le CPM. Ainsi, pour la 3e année consécutive, des membres actifs du Bureau de la pastorale de la famille et du mariage, rattaché au Patriarcat de Bkerké, ont suivi une formation afin de prévenir et de gérer à l’amiable les conflits familiaux. De même, dans le cadre du partenariat avec l’UNDP signé en 2018, un 4e groupe d’officiers des Forces de Sécurité Intérieure a été sélectionné pour suivre la formation en 2022. D’autre part, en vertu de cet accord, des membres de diverses municipalités ont été sélectionnés afin de suivre la formation au CPM et de pouvoir ainsi œuvrer en qualité de médiateurs au sein de leurs institutions.
« Dans le cadre du projet avec l’UN Women, poursuit le Recteur, mis en place depuis 2019 et visant à créer un réseau de femmes médiateurs dans les différentes régions du Liban, pour la 2e année consécutive, un groupe de femmes a été sélectionné et a suivi la formation au CPM. Dans le cadre du partenariat conclu en 2020 avec l’Instituto Affari Internazionali (IAI) en 2020, le CPM a obtenu, pour la 2e année consécutive, des bourses afin de financer la formation de femmes membres d’ONG dans le Nord du Liban ».
Le mot de la promotion 2022 de Beyrouth a été prononcé par Mme Mabelle Tyan qui a confirmé qu’en « proposant cette formation dans le contexte sanitaire, politique et économique du pays, l’USJ, fidèle à sa mission, affirme une fois de plus sa résistance et son combat pour une société ouverte aux différences et au dialogue, nécessaires à la paix sociale ».
Au nom des diplômés de la promotion 2022 de Tripoli, Mme Dima Homsi a témoigné qu’au début de la formation, « nous nous attendions à ce que la médiation soit un parcours académique comme les autres, mais après avoir obtenu le diplôme, il nous est apparu clairement que c'est un mode de vie que nous suivons dans notre vie quotidienne et qui a un grand impact sur notre environnement et notre société ».
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