L’Institut supérieur de santé publique (ISSP) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), a organisé, dans le cadre de l’évènement « National mental health campaign 2022 », la cérémonie de remise des diplômes universitaires en développement et organisation des services de santé mentale, le lundi 14 novembre 2022, à l’Amphithéâtre Pierre Y. Aboukhater du Campus des sciences humaines, rue de Damas, en présence notamment du ministre de la Santé publique, Dr Firas Abiad, du recteur de l’USJ, Pr Salim Daccache s.j., du vice-recteur, Pr Salah Aboujaoudé s.j. et de la directrice de l’ISSP et la présidente d’include , Pr Michèle Kosremelli Asmar.
Dans son mot d’ouverture, le chef de l'équipe technique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Liban, Dr Alissar Rady, a estimé que ce « diplôme est le premier du genre au Liban et nous sommes fiers de dire qu'il est le fruit d'une collaboration entre le Ministère de la Santé publique à travers son Programme national de santé mentale, l'OMS Liban et l'USJ, à travers son Institut supérieur de santé publique. Ce diplôme, ajoute Rady, n'aurait pas été possible sans le soutien de l'Agence française de développement (AFD), qui a toujours œuvré pour le renforcement du système de santé mentale au Liban ».
La directrice régionale de l’AFD, Mme Catherine Bonnaud, a affirmé que l’Agence s’engage « pour montrer et démontrer que la bonne santé d’une population passe aussi par une bonne prise en charge de la santé mentale et psychique de sa population ; et que le Liban, dans cette période de crise, est plus que tout autre pays concerné par ce volet de la santé ».
Mme Sabine Sciortino, représentante de l’ambassade de France, a confirmé pour sa part, qu’« aux côtés de l'UE, nous accordons une attention particulière aux problèmes de santé mentale, en supprimant les obstacles et en facilitant un meilleur accès aux services, par le renforcement des capacités des centres communautaires et des centres de santé primaire et en contribuant à la formation d'experts en santé mentale ».
De son côté, Dr Firas Abiad a expliqué que « le Ministère de la Santé publique a un rôle de réglementation et de contrôle qui garantit la qualité et la disponibilité des services de manière juste et équitable, en plus du rôle de prestataire de services à travers les centres de soins et les institutions hospitalières. Ce rôle, poursuit le Ministre, a ses enjeux et ses exigences, à commencer par assurer le financement et le suivi du programme national de santé mentale, qui constitue un enjeu majeur au regard de la situation économique actuelle, en plus de la bonne gouvernance en adoptant une approche complète d'incorporation de la santé mentale comme faisant partie intégrante du concept de santé, ainsi qu'en trouvant des solutions novatrices pour surmonter certains obstacles comme l'adoption de la télésanté face à la pénurie de fournisseurs de soins ».
« Une personne sur 4 passera par un trouble de santé mentale dans sa vie, mais seulement une personne sur 10 aura accès aux services nécessaires, a déclaré Dr Rabih Chammay, chef du programme national de santé mentale au Ministère de la Santé publique. Cela veut dire que la réforme des systèmes nationaux de santé mentale devrait être une priorité. Au Liban, poursuit-il, le Ministère et ses partenaires ont opté pour une vision à long terme et une approche visant à renforcer le système à tous les niveaux, depuis la mise en place de politiques jusqu’à la prestation de services, afin de transformer le système de santé mentale et contribuer à la vision de la stratégie nationale de santé mentale dont le but est de permettre à toutes les personnes au Liban d’avoir la meilleure santé mentale et le meilleur bien-être possible ».
« C’est une fierté que de remettre aujourd’hui à la première promotion de diplômés de l’ISSP, (…) qui est formée de 27 diplômés sur 31 candidats retenus, dont 3 étrangers, démontrant ainsi le potentiel d’attraction de ce diplôme au Liban et dans la région, annonce de son côté le recteur de l’USJ, Pr Salim Daccache s.j. Si je m’arrête un moment sur les objectifs du programme, poursuit-il, il faudra souligner qu’il cherche à renforcer les capacités des services de santé publique et des professionnels de santé tels que les médecins, les psychologues, les travailleurs sociaux et les infirmiers, etc. et autres professionnels (responsables de programmes, directeurs d'établissements de santé, coordonnateurs de formation, etc.). Il insiste sur une formation sur le développement, la mise en œuvre et l'évaluation des services de santé mentale aux différents niveaux de soins, conformément à la Charte des droits de l'Homme, aux besoins des communautés, tout en favorisant des approches fondées sur des preuves et des données probantes ».
Des témoignages sur l'importance de la santé mentale ont été présentés durant la rencontre, et les organisateurs ont rappelé qu’un numéro d’urgence - 1564 - est dédié au soutien psychologique et à la prévention du suicide, avec le soutien de l'association Embrace.
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