A l’occasion de la visite de M. Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et président délégué de régions de France, la Bibliothèque orientale (BO) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) a soumis à la délégation de la Région, un projet de restauration de 32 photographies de grand format (54cm x 64 cm) du fonds Tancrède Dumas (1830-1905), qui compte environ 200 clichés, unique en son genre dans le monde. Le président et les membres de la délégation ont pu constater de leurs propres yeux leur état de conservation qui nécessite des mesures urgentes de restauration et de conservation. 

De son côté, M Aram Nordiguian, restaurateur et relieur, a présenté à la délégation, la cartothèque de la BO qui représente un fond patrimonial et qui regroupe quelque 4000 cartes, unique dans le genre au Liban. « Unique, poursuit Nordiguian, non seulement par le nombre, mais surtout par l’ancienneté et la valeur historique et documentaire. Je suis actuellement en train d'évaluer l’état de conservation de cette précieuse collection afin de faire des préconisations pour leur restauration ou leur conservation préventive ».

« Une bonne partie du fonds, ajoute-t-il, est en effet dans un mauvais état de conservation dû à maintes raisons, par exemple les conditions de conservations dans des tiroirs, souvent surchargés, ou résultant des manipulations directes des cartes ; autant de facteurs qui aggravent et facilitent leur détérioration. Il faut dans un premier temps alléger le contenu des tiroirs ».

En ce qui concerne la restauration et la conservation préventive, Nordiguian a estimé qu’une « bonne partie du fonds devrait être restaurée mécaniquement et chimiquement, avec consolidation des contours, doublage de certaines cartes et décollage des colles acides employées. Cette opération doit être précédée par un état des lieux assez précis, avec le concours d’historiens et de géographes, pour décider quelles cartes devraient être prioritairement restaurées selon les critères d’ancienneté, de rareté, etc. ».

« Sauvegarder le fonds par la numérisation est primordial. Nous sommes en effet dans un pays instable. L’explosion du 4 août aurait pu nous coûter très chère. La numérisation à très haute résolution est une option stratégique », conclut-il.

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