Youth4Governance :
Un programme ambitieux qui fait rêver jeunes et moins jeunes d’un service public de qualité.
« Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country ».
« Let us not seek the Republican answer or the Democratic answer, but the right answer ».
Aujourd’hui, alors que le Liban traverse l’une des crises les plus aigües de ses cent ans d’histoire, ces mots de John Kennedy résonnent comme un appel urgent à l’engagement de la jeunesse, au devoir de citoyen, et au dépassement des clivages partisans pour le bien de la Nation…
C’est dans ce sens, et dans le cadre d’une initiative innovante, que l’USJ, son corps enseignant, ses étudiants, les étudiants d’autres universités d’excellence, la société civile et l’administration publique ont collaboré pour mettre en place des solutions concrètes à des problèmes sociétaux d’importance.
Parti d’une idée lancée par les anciens de la Faculté de droit et des sciences politiques de l’USJ et l’équipe de recherche de Siren Associates, en collaboration avec l’Inspection Centrale, le programme Youth4Governance a d’abord vu le jour modestement avec une vingtaine d’étudiants à l’été 2021, et de manière plus ambitieuse cet été avec 42 étudiants.
L’idée de Youth4Governance est fondatrice. Il s’agit de sensibiliser nos jeunes à la nécessité du bon fonctionnement de l’administration publique, au service de laquelle ils mettront leur savoir, leur créativité et leur énergie.
En ligne avec sa mission d’acteur économique et social, Siren a fait office de concepteur et de maître d’œuvre du programme qui repose sur deux axes d’intervention :
- « Recherche et Conseil » : cet axe fait appel aux compétences d’étudiants en sciences sociales pour s’attaquer à l’un des graves problèmes de l’heure : la pauvreté rampante au Liban. Lancés sur le terrain, du Nord au Sud, en passant par la Bekaa, le Mont Liban et Beyrouth, les étudiants sont allés à la rencontre de leurs concitoyens qui ploient sous les difficultés du quotidien. Apprentissage sur le tas, prise de contact avec la réalité. Ils ont été formés à l’approche méthodologique de conception de questionnaire, de collecte des données, d’analyse qualitative et quantitative pour dégager des propositions socio-économiques et contribuer à l’orientation de politiques d’aide financière en vue de mieux assister ceux qui en ont le plus besoin. « Ce qui m’a le plus émue », dit l’une des internes, « c’est de voir que parmi les plus pauvres a Tripoli, il y avait tant de retenue et de dignité… Ne vous préoccupez pas de nous, nous a dit une famille, allez voir nos voisins. Ils en ont tellement besoin… ». Il s’agit là d’une expérience de vie qui va bien au-delà de l’académique. Partis de données concrètes, les jeunes internes ont réussi à dégager des recommandations à l’intention du ministère des Affaires Sociales, telles que la nécessité de mieux prendre en considération les besoins des personnes âgées lors de la prochaine révision des critères socioéconomiques qui sous-tendent la distribution de l’aide financière.
- Le second axe, « Innovation & Technologie », s’est penché sur des projets tout aussi importants tels que la signature numérique sur blockchain nécessaire à une gouvernance digitale intégrée a, le cryptage de bases de données pour protéger tout système numérique contre le piratage tout en permettant une fonction de recherche efficace, le projet de « Form Builder » pour générer plus facilement des formulaires en garantissant la sécurité des données, le projet de « X-Road » qui s’inspire de l’expérience de l’Estonie très avancée en matière de e-government pour interconnecter les différentes administrations publiques de manière sécurisée, ou encore l’utilisation de drones a différentes fins pratiques telles que la distribution.
A l’occasion de la cérémonie de clôture du programme qui s’est tenue le 12 septembre au campus des sciences sociales, en présence de ministres, députés, ambassadeurs, directeurs et représentants d’administrations publiques, représentants d’ONG, médias, ainsi que de doyens, membres du corps enseignant, internes et parents, le Père Salim Daccache, recteur de l’USJ, a rappelé l’importance stratégique de l’administration publique au soutien de l’Etat libanais, et fait valoir que Youth4Governance est aujourd’hui un programme national qui doit perdurer. Quant au professeur Marie-Claude Najm, doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques, elle a mis l’accent sur le défi que Youth4Governance a réussi à relever, et son intégration désormais formelle dans le curriculum de la Faculté de droit sous le label du cours dont l’intitulé est significatif : « L’Etat c’est nous » !
Nous vous invitons à suivre la troisième édition du programme que nous préparons pour 2023 !
Pour lire le rapport complet de l’étude sur la pauvreté au Liban :
https://www.youth4governance.org/activities/the-free-fall-into-new-forms-of-poverty/
Pour plus d’informations sur le programme Youth4governance : https://www.youth4governance.org/
Coupure de presse : In L'Orient-Le Jour / Par Chantal EDDÉ, le jeudi 15 septembre 2022 : Des étudiants proposent des pistes pour réformer l’administration publique
Visualisez les vidéos :
MTV Reghem Kel Chi : https://www.youtube.com/watch?v=fS8TakouKbo
LBCI News report : https://www.lbcgroup.tv/news/d/news-reports/663372/Lebanon-news-lbci/ar
OTV news report : https://www.youtube.com/watch?v=rVUYX_Djeo0
Youth4Governance 2022, Recapturing the State: https://www.youtube.com/watch?v=f59wgVz7xCo