Les Editions de l’Université Saint-Joseph (USJ) ont récemment publié les Actes du colloque tenu à Athènes sur "Le droit de la famille et des successions en Grèce et au Liban". Ce colloque avait été organisé, avant la pandémie, par la Faculté de droit de l’Université d’Athènes, l’Institut hellénique de droit international et étranger, la section grecque de la Commission internationale de l’état civil, la Faculté de droit et des sciences politiques (FDSP) de l’USJ et le CEDROMA.
L'intérêt du sujet était tel pour notre droit que cette parution s’avérait indispensable, même si la pandémie du COVID-19 et la crise économique et politique dans notre pays l'avaient retardée. En effet, à côté des questions propres au droit hellène, traitées par les éminents juristes grecs présents à cette rencontre, les diverses contributions des juristes de la FDSP ont porté sur des questions pointues de cette matière sensible du droit, faisant fréquemment l'objet de débats publics, entre tenants d'une approche traditionnaliste et tendances modernistes. Ainsi, lors des séances consacrées au droit de la famille, le doyen Léna Gannagé avait choisi de scruter le tiraillement du statut personnel libanais entre les exigences de la liberté de conscience et l'absolutisme des droits religieux, et M. Fadi Bechara avait exposé la question problématique du conflit de compétences en matière de protection des mineurs. Quant aux séances consacrées aux droit des successions, feu le doyen Pierre Gannagé était revenu sur l’échange de lettres entre la Grèce et le Liban du 1er et du 10 septembre 1947, mettant l'accent sur la survivance de conceptions juridiques communes entre les deux pays, tandis que le professeur Marie-Claude Najm analysait, pour sa part, les problèmes contemporains du droit des successions au Liban.
Un ouvrage précieux pour les juristes intéressés par le droit de la famille et des successions, compte tenu de l'importance et de l'actualité des thèmes qui y sont traités.