1ère promotion des étudiants du projet « Intégration de réfugiés syriens à l’USJ »

Mercredi 27 juillet 2022

A l’occasion de l’obtention des diplômes de la première promotion des étudiants du projet « Intégration de réfugiés syriens à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), une cérémonie a eu lieu le 27 juillet 2022, au jardin du rectorat, en présence des étudiants, de leurs parents, du Pr Salim Daccache s.j, recteur de l’USJ, du vice-recteur aux relations internationales, Pr Carla Eddé, de la directrice de la Fondation USJ, Mme Cynthia Maria Ghobril, des représentants de l’organisation Œuvre d’Orient, Baptiste Mekari et Clémence Ostermeyer, de la représentante de l’organisation SPARK, Randa Awad, de doyens et de responsables de l’USJ.  

Dans son mot d’accueil, Pr Carla Eddé a salué « les jeunes qui ont mené une rude bataille dans des conditions très difficiles », et le Pr Salim Daccache pour sa décision courageuse d’accueillir des réfugiés en tant qu’étudiants et de rendre ce projet possible. « C’est votre esprit jésuite, poursuit Eddé en s’adressant au recteur, qui a cœur le service de la société en général et des plus vulnérables en particulier. »  

 « La connaissance dissipe l’ignorance et conduit à l’amitié. C’est important de répéter cette parole de Ali Bin Abi Taleb, lance le recteur. Durant ses années passées à l’université, le souci d’accueillir des syriens à l’USJ, s’est transformé en un projet qui va promouvoir la connaissance mutuelle, les échanges et l’intégration. Ça nous fait chaud au cœur que des personnes soient accueillies dans notre université, se sentent chez eux, appréciées et aimées par notre communauté. »

« Votre groupe, poursuit Daccache, reviendrait un jour en Syrie pour la reconstruire. Cet acte représente pour nous le fait que des anciens de l’USJ participeront au rétablissement de leur pays, en portant en eux-mêmes les valeurs de l’objectivité, de l’honnêteté, de l’amitié, la convivialité et le respect de l’autre diffèrent, et en les transmettant. »

De son côté, Randa Awad de la Fondation SPARK, a rappelé que le programme d'enseignement supérieur de la fondation a débuté en 2016 avec le soutien du programme L'éducation avant tout - Al Fakhoura. « Au cours des 28 dernières années, poursuit Awad, SPARK a travaillé dans des zones fragiles et conflictuelles, comme la région MENA, l'Europe de l'Est et l'Afrique, pour apporter la paix et la stabilité, par le biais de l'éducation, de l'entrepreneuriat et de la création d'emplois et de stages pour les réfugiés et les communautés d'accueil. Jusqu'à présent, nous SPARK a fourni 10000 bourses d'études pour la région MENA. »

Le représentant de l’organisation Œuvre d’Orient, Baptiste Mekari, a estimé de sa part que cette « mission auprès de l’USJ est tout à fait particulière, puisqu’elle est axée sur l’éducation et l’élévation des cœurs et des intelligences au Moyen-Orient. C’est une grande joie de participer à ce programme en ces temps de crises au Liban et en Syrie, sous le signe de l’espérance. »

L’étudiante diplômée, Nawal Nassoury, a jugé de sa part que ce moment de célébration « marque la fin d’une histoire qui restera toujours gravée dans notre mémoire, à laquelle nous repenserons ultérieurement et que nous évoquerons avec nostalgie et reconnaissance. »

« Aujourd’hui, poursuit Nassoury, nous faisons preuve de l’appartenance à ce lieu qui nous regroupe sous des valeurs auxquelles nous adhérons et nous croyons. Ce chemin qui s’achève aujourd’hui n’est qu’un début, mais rappelons-nous que me même si les chemins nous mènent au bout du monde, il restera toujours pour nous une place ici, dans notre deuxième maison, à l’USJ. »

« En tant que réfugié syrien qui a eu l'opportunité d'apprendre à l'USJ, annonce de sa part l’étudiant Tarek Charaf, j'ai reçu ici une excellente éducation qui représente bien plus qu'une étape dans mon parcours. C'est plutôt un tremplin vers notre avenir, tenant nos diplômes comme une clé pour ouvrir de nouvelles portes et relever les défis de la vie réelle. »

« Notre contribution au monde ne sera pas mesurée par l'argent que nous gagnons, mais plutôt par le partage de nos dons uniques. Et l'USJ a, sans aucun doute, partagé ses dons avec nous », conclut-il.

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