Une vue de la conférence de presse pour le lancement du réseau hospitalier USJ-HDF. Photo DR

In L'Orient-Le Jour - Lundi 8 août 2022

C’est au cours d’une conférence de presse qu’a été annoncée la signature d’un accord selon lequel l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) et l’Hôtel-Dieu de France (HDF) comptent désormais dans un nouveau réseau les hôpitaux Saint-Charles et Mgr Cortbawi, relevant de l’ordre des sœurs des Saints-Cœurs.

Pour M. Nassib Nasr, directeur général de l’Hôtel-Dieu, « ce protocole d’accord a sans doute une portée nationale dans une situation qui devient de plus en plus difficile chaque jour. Un projet médical pour les deux hôpitaux sera établi en étroite coopération avec le personnel de l’Hôtel-Dieu : au cours des derniers mois, nous avons travaillé sur la mise en place des cadres de la nouvelle administration en nommant un nouveau conseil d’administration pour les deux hôpitaux et une feuille de route a été établie pour la relance des deux institutions dans un proche avenir ».

Quant à la supérieure générale des sœurs des Saints-Cœurs, mère Bernadette Rohayem, elle a déclaré : « Avec les pères jésuites, nous vivons la même spiritualité car nous croyons aux mêmes valeurs, nous appartenons à la même Église et ensemble nous servons tout le monde sans aucune distinction de religion, de nationalité ou de groupe social. Cet accord constitue une avancée importante car ce réseau nous permet de mieux servir les patients et de mieux protéger nos collaborateurs laïcs. L’avenir du monde de la santé, au Liban comme partout dans le monde, passe par un regroupement des forces, la mutualisation des équipements et des compétences pour plus d’efficacité. »

Quant au recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et président du conseil d’administration de l’Hôtel-Dieu, père Salim Daccache, il a parlé des raisons, des démarches et des efforts qui ont conduit à cet accord, et a rappelé la longue histoire des hôpitaux Saint-Charles et Mgr Cortbawi : « Nous voulons participer à l’œuvre de sauvetage du secteur hospitalier sur de nouvelles bases, afin que le Liban reste l’hôpital du Moyen-Orient. » Il a ajouté : « Nous appelons tout le monde, individus et institutions, à soutenir ce projet, car il y a un besoin urgent de solidarité face aux besoins très importants de fonctionnement et de renouvellement de nos institutions hospitalières. » Il a ainsi expliqué que, dans le cadre de cette nouvelle coopération, « nous avons commencé à renforcer les synergies entre les trois institutions, de façon régulière. Nous avons mis en place des processus d’échange et de travail en commun et avons lancé des appels d’offres pour des projets conjoints, appelant à l’engagement de nos équipes à l’hôpital et à l’université pour aller dans ce sens afin de construire un modèle de réussite pour notre pays. Travailler individuellement sans esprit de famille et de communauté ne conduit pas à atteindre des objectifs communs et à avancer ».

Le ministre de la Santé, le Dr Firas Abiad, a reconnu la situation des hôpitaux particulièrement difficile : « Le patient assume actuellement 80 % de la facture de l’hôpital, et le ministère cherche à réduire cette charge à travers trois mesures : relever le plafond des coûts, revoir la prise en charge et coordonner avec les assurances pour unifier les tarifs et les formalités. »

En conclusion, le nonce apostolique, Mgr Josef Spiteri, a souligné dans son mot improvisé « l’importance que le pape François accorde à la transparence et à la bonne gestion » et a réaffirmé le soutien du Saint-Siège à cette initiative de réseau hospitalier.

Consulter les coupures de presse
Consulter l'album photos 

Lire aussi : إطلاق شبكة المستشفيات التابعة لجامعة القدّيس يوسف وأوتيل ديو