Lâche prise.
Je perdrai mon camaïeu d’identité.
Ce n’est qu’une clandestine crise.
Je tomberai dans un dilemme hanté,
J’abandonnerai un doux, minimaliste été.
Lâche prise.
Vous pointerez un murmurant cyclone...
C’est sobrement une bêtise.
...Un cyclone, une bataille, une guerre atone,
Une flamme, une effigie réduite en carbone.
Lâche prise.
Je crains l’éventuelle incertitude.
Une excuse chancelante avec la brise.
Je remonte le temps grâce à ses interludes,
Naguère engourdie par une accablante gratitude.
Lâche prise.
Je ne retrouve point exquis les adieux.
Adieu noir et blanc, accepte la teinture grise !
Je n’arrive plus à apaiser le vide, le creux,
Où réside ,d’une obsession, les lambeaux tumultueux.
Lâche prise.
J’idolâtrais la résonnance rassurante de sa voix.
S’agripper au passé à jamais s’avère une couardise.
J’ondulais avec son flambant art, sa gracieuse loi,
Au contact de la lumière, je lutte, je suffoque, je noie.
Lâche prise.
Je croyais que l’univers se condensait dans son essence.
Cette mentalité te poignarde et te lyse.
Je savais que ... Je sais que mes affirmations ressemblent à du non-sens
Un gribouillage naïf surgissant dans un intellect d’enfance.
Et je lâche prise ...
Je laisse les filets s’évader, vers un océan d’opportunités.
Vagabonde, infame fantôme de crise.
Je choisis la vie, avec son manteau repassé, son regard velouté,
Je n’ai d’yeux que pour mon légendaire ego soigneusement élancé.