Hors de la ville, loin de la foule
Le soleil brille, brins écarlates coulent.
Sur le sommet scintille, l’air d’une ampoule
Caresse des brindilles, clarté saoule.
Histoire par ici, histoire par là
Des rires et des cris, silhouette d’un brouhaha
Affection des amis, festin dans des plats
Danser le long de la nuit, fouettés par les étoiles et leurs éclats.
Horde d’intrépides fous, aux faces radieuses
Assommés d’un coup, engloutis par des herbes auspicieuses,
Succombent à un sommeil doux, une nacre soyeuse
Dominant le tout, sapant l’énergie des bêtes consciencieuses.
Hâte à plonger furtivement dans la gueule béante de l’infini,
À longer la sublimité des champs, s’apprêtent les esprits
À flotter délicatement dans cette étendue céleste unie,
Dans le pays noble, ils se retrouvent bénis.
Harmonie de la terre, entendements pacifiques
Un rythme dans l’éther, gambade, utopique
Etreinte entre vert et peau rustique,
Souffle des mystères demeure brume antique.
Heures et minutes, mots dès lors sans valeur appréciée
Roche géante flambante, zut, marquant la matinée
Adieu, nature, beauté brute, voilà ce viscère de peine crevé
Déception et torrentielle chute, aux simples souvenirs faudrait-il s’agripper.
Hélas, de retour à la ville, près de la foule,
La lumière frétille, le soir pesant s’écroule
Silence et plaisir tranquilles vers le néant coulent
Mortels suffoquent et vacillent, quelle clarté saoule.