Elsa Fadel, étudiante de la promotion 2021, vient d’être embauchée à l’Hôpital Universitaire Hôtel Dieu de France (HDF) en tant qu’ergothérapeute au centre de réhabilitation Laeticia Hatem. Dans cette entrevue, elle partage avec nous son expérience depuis l’obtention de son diplôme à l’IET à son lancement dans le monde du travail.  

Q1 : Pourriez-vous nous parler de votre parcours à l’IET 
J’ai commencé ma formation en 2017-2018 et j’ai obtenu mon diplôme au printemps 2021. Je dirai que la formation en elle-même n’est pas facile, le programme est assez dense et très diversifié. J’ai vécu beaucoup de hauts et de bas durant ces 4 années, j’ai même eu des doutes à certains moments sur mon choix de formation ! Mais quand on se rappelle à quel point notre travail est unique, toute hésitation s’estompe. L’Institut aussi nous a beaucoup soutenu, les enseignants et surtout la directrice Pr Abizeid. Elle trouve toujours les mots pour nous rassurer et nous remotiver !

Q2 : Après l’obtention de votre diplôme, comment avez-vous vécu cette transition au travail
Mon diplôme en main, je suis passée de la joie du diplômé à l’angoisse du travailleur : vu la situation du pays en pleine crise, j’avais peur de ne pas trouver un emploi. J’ai postulé à plusieurs endroits en gardant en tête de faire des formations, c’est aussi très important. J’ai commencé par prendre en charge quelques enfants à domicile, en attendant d’avoir un travail fixe. Actuellement j’ai eu un poste d'ergothérapeute à HDF au centre Laeticia Hatem, et je travaille également dans un cabinet privé à Jdayde.

Q3 : Pouvez-vous nous développer un peu plus votre travail à HDF au centre Laeticia Hatem
Le centre offre une variété de services de santé (physiothérapie, balnéothérapie, orthophonie, psychomotricité et ergothérapie). Vu que le patient bénéficie de plusieurs prises en charge, on travaille souvent en équipe. De plus, on peut se référer au directeur, médecin physique du centre pour les questionnements ou en cas d’urgence médicale. A HDF, J’ai la chance de travailler avec une population très diversifiée, allant des enfants aux personnes âgées. On peut aussi discuter avec les aidants avant et après la séance afin de donner des recommandations au besoin. Personnellement, j’aime beaucoup travailler là-bas, je trouve cela très enrichissant.

Q4 : En se basant sur votre vécu, auriez-vous un conseil à donner aux étudiants de l’IET
Même quand tout vous semble devenir de plus en plus difficile, il faut continuer ! Notre travail est très spécial, unique en son genre, et ce diplôme en vaut vraiment la peine. Même une fois votre diplôme en main, il faut travailler avec son cœur et prendre chaque opportunité qui se présente pour promouvoir notre profession. Ne vous contentez pas de peu quand vous méritez plus : l’ergothérapie mérite d’avoir sa place dans le contexte libanais, à nous de le prouver !