Pour la deuxième année consécutive, le Centre d’entrepreneuriat et de compétences EC2 , la Faculté des sciences économiques (FSE) et la Fondation USJ de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, ont organisé la cérémonie de remise du « Prix Bechara et Carmen Obeji pour la créativité et l’innovation », le mardi 8 février 2022 à l’Auditorium François S.Bassil, au Campus de l’innovation et du sport, rue de Damas, en présence du Dr Riad Obegi, Président de Obeji Group, du Pr Salim Daccache s.j, recteur de l’USJ, du Président de la Fédération des associations de anciens de l’USJ, Dr Christian Makari, de la Présidente de l’Association des anciens de la FSE, Mme Joumana Hobeika, des huit équipes en compétition et une foule d’étudiants et d’amis de l’USJ.
« Une culture entrepreneuriale est le fondement de la croissance et du développement économique, affirme la directrice du Centre d’entrepreneuriat et de compétences, Dr Ursula El Hage, dans son mot d’ouverture. Je suis fière, poursuit-elle, de dire qu'à l'USJ, développer l'esprit d'entreprise chez les jeunes est notre priorité. Nous savons tous qu'il est plus facile de réussir lorsque l'économie est en plein essor; il est beaucoup plus difficile d'innover lorsque nous sommes confrontés à des défis, mais c'est à ce moment-là que nous avons le plus besoin d'entrepreneurs. »
« Cette année, ajoute El Hage, nous avons 8 équipes en compétition pour le concours d'entrepreneuriat Obeji, qui essayaient de lancer leurs entreprises au milieu de leurs études et des crises du pays. Ils ont fait face à de nombreuses difficultés, mais ils se sont levés et ont su construire un projet compétitif. Nous étions là pour eux en organisant plusieurs ateliers et séances de mentorat. »
« Chers entrepreneurs, lance El Hage, vos compétences entrepreneuriales, vos capacités à traiter avec les parties prenantes, votre formation et votre expérience vous confèrent une responsabilité unique. Vous appartenez à une communauté d'élite d'entrepreneurs et c'est un privilège et un fardeau. Vous souhaiterez peut-être vivre dans un autre pays, mais si vous êtes fidèle à votre désir de créer une entreprise, vous construirez, non seulement votre avenir, mais aussi l'avenir de votre communauté et de votre pays. »
De son côté, la directrice de la Fondation USJ, Cynthia Maria Ghobril Andrea a rappelé qu’un Fonds de bourses d’accomplissement a été rendu possible grâce à Dr Obeji, ami et partenaire fidèle de la Fondation et de l’Université, et l’a remercié de tout cœur ainsi que le Groupe Obeji, au nom de toute l’équipe de la Fondation et des étudiants de l’USJ, en particulier ceux de la Faculté des sciences économiques, pour sons sens de la solidarité et de soutien inaliénable aux générations de demain. « C’est parce que nous sommes entourés de gens de bien comme vous, poursuit-elle, que notre Fondation arrive à rester debout, à poursuivre sa mission d’aide avec force et foi en l’avenir. »
« N’oublions pas, ajoute la directrice de la Fondation USJ, que le tempérament d’entrepreneur et d’innovateur des libanais a, depuis toujours, fait la fierté de notre pays à l’internationale ; d’où le grand intérêt de ce prix que vous offrez à cette nouvelle génération, qui, grâce à vous, peut grader une lueur d’espoir en son avenir académique et professionnel au Liban. Suite au succès de cette initiative, annonce-t-elle, nous lançons bientôt un nouveau projet de compétition d’entreprenariat, en coopération avec le Centre d’entrepreneuriat et les entreprises libanaises. »
Dans le mot prononcé au nom du Doyen de la FSE, Pr Joseph Gemayel, Mme Amal Chahine a estimé que « Dr Obeji, un dirigeant du monde économique, qui, à force de persévérance, de diligence et d’imagination, a pu tracer un sillon indélébile dans l’histoire de l’entreprenariat, ne ménage aucun effort pour soutenir de jeunes talents, la future élite de notre société. »
« Notre économie libanaise, poursuit Chahine, a besoin d’être restructurée dans le sens d’un modèle de développement joignant l’équité à l’efficacité. Nous sentons une frustration certaine chez notre jeunesse, munie de son courage et de sa volonté de pouvoir faire renaitre l’espoir d’une société nouvelle, d’une économie prospère, efficiente et surtout solidaire. Cette attention particulière du Dr Obeji, nous rappelle que dans notre société, des hommes et de femmes de grande qualité se portent à la rencontre de cette jeunesse traversée par le doute et la crainte du futur. »
« On nous parle de résistance, ces jours-ci, lance de sa part le Pr Salim Daccache, afin de relever les défis engendrés par les multiples crises qui s’abattent sur notre pays, tandis que les moyens de cette résistance sont limités. Aujourd’hui par l’organisation de cette cérémonie, la résistance prend au moins une part de son sens. Surtout qu’elle vient au secours du capital libanais le plus éminent : le capital culturel et académique et de la formation de nos ressources humaines. La résistance dont nous avons besoin aujourd’hui est, certes, celle liée aux besoins vitaux des gens, mais la résistance culturelle demeure bien nécessaire, puisqu’elle est liée au destin de notre pays pour qu’il reste celui de la liberté, de la créativité et de l’innovation. »
« Renforcer l’entreprenariat, poursuit Daccache, est devenu une obligation pour le développement. Ces bourses sont aujourd’hui un moteur pour motiver les étudiants à proposer des projets d’innovation. Ce prix vient couronner ceux et celles qui ont su matérialiser de belles idées dans le réel. Ce passage au réel est un signe du succès qui dure et qui devient une belle réussite sociale et individuelle, comme celle des projets proposés. »
« Nos jeunes ne doivent pas démissionner et déserter de leur pays. Notre économie ne pourra vivre sans l’innovation et le développement de l’entreprenariat », conclut le recteur de l’USJ.
En s’adressant aux différentes équipes, Dr Riad Obeji s’est rappelé que son père Bechara adorait l’innovation et que sa mère Carmen voit toujours les choses avec un œil neuf, et que ces traits de caractère de ses parents sont pour lui la définition même de l’innovation : « essayer de faire mieux et d’aller plus haut et plus loin, de génération en génération, pour devenir meilleur. »
À la fin de la cérémonie, et en se basant sur les critères de l’innovation, du potentiel de marché et de croissance, de la faisabilité technique et capacité de l'équipe et de la viabilité financière et pérennité du projet, le jury, composé de Mme Maria Hraoui, Dr Amal Torbey, Dr Ursula El Hage, Pr Georges Andréa et un représentant de Ogebi Group, a octroyé la première place du « Prix Bechara et Carmen Obeji pour la créativité et l’innovation » à Agonista, la deuxième à Lightchaine Network et la troisième à Saveurs et Délices.
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