Le 4 août 2020, à 18h00, Elie Naoufal était à la salle de sport, comme à son habitude, à Gemmayze. Il ne savait pas que ce serait le dernier endroit qu’il visiterait, que ce serait le dernier jour qu’il passerait au travail, avec ses collègues et le dernier repas de midi qu’il partagerait avec sa famille. Sept minutes plus tard, une explosion ravagea le port de Beyrouth et tous ses environs.
Elie Naoufal est né à Zouk Mikhael. Il a poursuivi sa scolarité au Collège Saint Joseph de Antoura et effectué ses études à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, à la Faculté de droit et des sciences politiques, d’où il obtient la licence en 1989 avant de se spécialiser en droit international à la Sorbonne Université de Paris. Elie suit plusieurs formations aux États-Unis, avant de revenir se réinstaller au Liban, le pays qui est le plus cher à son cœur et rejoindre le cabinet de son père Nohad, avocat et ancien Président de la municipalité de Zouk Mikhael.
L’explosion a laissé Elie dans le coma. Pendant 2 mois, il s’est battu pour survivre. Ses proches témoignent de l’ambition d’Elie, de son charisme et de sa dévotion à son métier. C’était quelqu’un de très optimiste et qui se donnait à cœur joie dans tout ce qu’il entreprenait. Très proche de ses amis et de sa famille, il était considéré comme le grand frère sur lequel tout le monde peut compter. Pour sa sœur Aline, « C’était un vrai homme. […] Il a travaillé dur, avec beaucoup de modestie, et avait la confiance de tout son entourage. Tout le monde pouvait s’adresser à lui en cas de souci. Son engagement dans les affaires publiques ne faisait pas de lui quelqu’un d’arrogant, au contraire, il a toujours été un conseiller modeste pour tous ses proches. Il était le symbole du courage et de l’honneur ».
Que sa mémoire soit éternelle!