« Défions Google Translate ! » Tel est le défi qu’ont relevé 66 élèves de Première et de Terminale des écoles labellisées (CELF, LFE) non homologuées dans le cadre de l’atelier-concours de traduction en ligne que l’Ecole de Traducteurs et d’Interprètes de Beyrouth (ETIB) a organisé en collaboration avec l’Institut français du Liban (IFL) en présence du Recteur de l’USJ.
M. le Professeur Salim DACCACHE a profité de l’occasion pour souligner l’importance du multilinguisme dans le monde d’aujourd’hui et a invité les lycéens à embrasser ce métier d’avenir qui est celui de la traduction et de l’interprétation. Ce Prix lycéen de la traduction francophone qui en est à sa 5ème édition n’est pas une nouveauté, mais c’est la première fois que- confinement oblige- cet atelier-concours a eu lieu … en ligne ! «Un vrai défi en tant que tel, comme l’affirme Mme Rachida Dumas, attachée de coopération éducative à l’IFL qui souligne également le trésor que constitue le trilinguisme au Liban ».
La logistique étant à la hauteur, l’événement s’est déroulé au mieux. Il s’agissait de traduire vers le français deux chansons au choix : « Watani » de Fayrouz ou « Back To The Basics» d’Erika Ender. A l’issue du concours, 3 groupes de gagnants ont remporté des PC, des tablettes ou des disques durs externes (1er prix : Liza Hayrabedian, Rebecca Zgheib, Abdulrahim Harmouch , 2ème prix : Grace Abou Dib, Maritta Antakli, Rita Azar , 3ème prix : Mariam Daaboul, Perla Pusgulian, David Frédérick Damlakian). Pour divertir les élèves, les talents de l’ETIB ont interprété les chansons, et à travers un jeu préparé par les étudiants, les participants ont pu deviner les titres de 14 chansons en arabe dont les paroles ont été mal traduites en anglais et en français.
Puis, cerise sur le gâteau, des étudiants de l’ETIB ont partagé leur proposition de traduction de certains couplets des chansons sélectionnées pour le Concours en la comparant bien entendu avec celle de Google Translate....
Résultat de ce bras de fer : même s’il est parfois utile pour trouver quelques mots, Google Translate reste très souvent impuissant à traduire la structure de la phrase et les subtilités de la langue, il ne peut rien sans le cerveau humain. Et le métier de traducteur est justement de plus en plus demandé en cette période de globalisation, comme l’a si bien souligné Mme Gina Abou Fadel Saad, doyen de la Faculté de langues et de traduction et directrice de l’ETIB avant d’ajouter : « La traduction et l’interprétation sont des formations polyvalentes qui vous ouvriront des horizons infinis. »