Lorsque Beyrouth a basculé dans l’horreur le 4 août 2020, Arlette Kattah (Faculté de Pharmacie, 1983) chavire dans le marasme le plus complet et s’éteint un an plus tard, le 4 août 2021.
Arlette ne s’est jamais remise du traumatisme causé par la double explosion au port de Beyrouth. De jour en jour, elle ne parvenait pas à marcher et les médicaments qu’un neurologue lui avait prescrits ne changeaient rien. Certaines nuits, elle se réveillait en hurlant. Parfois, aussi, elle murmurait des choses incompréhensibles. Peu après, Arlette était admise dans un centre de repos, sur ordre d’un médecin. Plus tard, elle connaissait de nouvelles détériorations entrainant son hospitalisation. Le jour de la commémoration du drame, Arlette s’est étouffée, sa pression artérielle a chuté d’un coup.
Tous les gens qui l’ont connue mettent en avant la générosité d’Arlette. Ils savaient que même dénués de tout moyen, on ne ressortait pas les mains vides de son officine à Gemmayzé.
Arlette Kattah est Alumna de la Faculté de pharmacie (FP) de l’USJ. Elle a obtenu le Diplôme d'Etat français de pharmacie ainsi que le Diplôme de l'USJ en 1983. Ses camarades à la Faculté lui ont rendu hommage :
A notre amie Arlette. Tu nous as quitté en cette date fatidique du 4 août. Toujours discrète, aimable, symbole de douceur et de serviabilité, tu étais l’image même du futur pharmacien dont la mission est de servir et d’aider les autres et d’être à leur écoute. C’est ce qui t’a marqué le plus après le choc violent subi dans ton officine au cœur de l’explosion. Un rempart de douleurs physiques et psychiques t’a emmuré vivante jusqu’à ce que tu sois enfin délivrée de tes souffrances pour un monde meilleur où on espère que tu reposeras en paix.
Tes compagnons de promotion pour qui ton souvenir restera toujours présent dans le cœur et les pensées. Carole, Nadia, Noha, Jocy, Souad et Dolla.
L’Université Saint-Joseph de Beyrouth se joint dans la prière à la famille d’Arlette, à ses proches et à toute la Communauté Alumni USJ, pour le repos de son âme.