Une rencontre placée sous le signe du partage et de la solidarité, puisque l’Association des Anciens de la Faculté de droit et des sciences politiques (FDSP) a décidé, sous la houlette de la Fondation USJ, de remettre des dons à la FDSP, durant une cérémonie qui a eu lieu le 26 juillet 2021 au Campus de l’innovation et du sport de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.
Après un mot d’accueil de la part de la directrice de la Fondation USJ, Mme Cynthia-Maria Ghobril, qui a salué de dynamisme de l’Association, le Pr Salim Daccahe s.j, recteur de l’USJ et Président de la Fondation USJ, a apprécié la présence à la cérémonie du Président Maître Abbas Halabi, accompagné des membres de la Comité d’administration de l’Association et du président d’Honneur de la Fédération, Maître Chucri Sader et de son Président actuel Dr Christian Makari et d’autres amis de l’USJ, pour exprimer l’appartenance du President Halabi à l’Alma Mater « qui dans les temps difficiles et les temps aisés demeure notre mère à tous. »
« En présence de Madame le doyen Maître Léna Gannagé et suite à son appel, ajoute Daccache, vous êtes venus exprimer votre solidarité avec une multiplicité d’étudiants actuels qui subissent les revers de la crise et ne seraient plus capables de continuer leurs études, sans l’appui des contributions des anciens et des amis de l’USJ. La Fédération a imaginé une campagne nationale et internationale sous la dénomination « Une promo. Une bourse », afin d’inciter nos anciens à la donation. Mais cette campagne vise plus que cela : elle est en train de réveiller le sentiment d’appartenance à un groupe bien important par sa taille. »
De sa part, Mme Léna Gannagé, a remercié très vivement l’Association des anciens, et son Président Abbas Halabi, pour leur solidarité à l’égard de la Faculté de droit tout en rappelant le caractère très particulier de la rencontre avec les anciens cette année. « Cette atmosphère lourde qui pèse sur le pays, ajoute-t-elle, cet effondrement qui se produit sous nos yeux, ce sentiment d’impuissance, cette résignation collective à laquelle nous participons : tout cela a gâché un peu la joie des retrouvailles ».
Tout en mettant en évidence les grandes difficultés auxquelles fait face la FDSP depuis le début de la crise financière, elle a souligné que ce qui se joue aujourd’hui au Liban, "c’est la survie de la qualité de l’enseignement supérieur dans le pays".
Refusant de "céder à la culture de l’assistance" qui menace de s’imposer dans les universités, elle a appelé à un sursaut de solidarité et d’imagination pour développer avec les anciens les moyens de permettre à la Faculté de traverser cette période tourmentée et de préserver ainsi "un espace de réflexion exigeante et une certaine manière de penser le droit au Liban et dans la région".
« La mobilisation de la Fédération dans le cadre de la campagne « Une promo. Une Bourse », se poursuit, affirme de sa part Dr Christian Makari. Notre mission, ajoute-t-il, est citoyenne : les anciens sont une force au service du Liban. Aujourd’hui, et plus que jamais, on a besoin de maintenir cette flamme. »
« En ces temps difficiles où nous sombrons, plus que jamais, dans une crise sanitaire et socio-politico-économique sans précédent, quels changements, aussi minimes soient-ils, peuvent provoquer les Anciens de l’USJ et, plus particulièrement, ceux de la FDSP? se demande de son côté, le Président Abbas Halabi. Depuis sa création, ajoute-t-il, l’Association s’est fixée pour objectif principal de garantir la perpétuité de l’éducation, du savoir et de la culture auprès des générations futures, surtout lorsque l’on sait que celles-ci se feront, dans l’avenir, les garantes de la justice et de l’égalité sociale, dans un pays qui en manque fortement. »
« De là, poursuit Halabi, nous ne pouvons que confirmer l’assertion de Neslon Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde. Ce monde, appelons-le le Liban… Un Liban qui, aujourd’hui, connaît une insoutenable fuite de cerveau. Or, un pays comme le Liban ne pourra se redresser, sortir de sa profonde misère, que si nous, Libanais, prenons les choses en main, et refusons de nous aliéner aux circonstances qui s’imposent à nous. C'est pourquoi nous nous réunissons aujourd'hui pour annoncer, au nom des Anciens de la FDSP, notre participation à la campagne de collecte de fonds, et pour affronter l'impact de la crise sur tous les secteurs, en particulier le secteur de l'éducation et les universités, et les difficultés financières, économiques et sociales auxquelles nos étudiants sont confrontés, pour s'assurer qu'ils continuent à recevoir une éducation dans l'excellence. »
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