Amin Maalouf, a été récompensé ce jeudi par le prix littéraire dans l’édition de l’année 2020 et décerné par le Groupe des Ambassadeurs Francophones de France (GAFF) pour son ouvrage Le naufrage des civilisations, un essai sur la crise que traversent les mondes arabe et occidental. Le Grand Prix du GAFF distingue un ouvrage en langue française ayant pour thèmes les relations internationales, les affaires politiques ou l’histoire, d’un auteur appartenant à un pays membre de la Francophonie.
La cérémonie s’est déroulée à l’Institut de France qui abrite notamment l’Académie française (dont Maalouf est membre depuis le 23 juin 2011), en présence d’Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de cette institution chargée notamment de défendre la langue française.
Amin Maalouf est membre du Conseil stratégique de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ). Après des études d’économie et de sociologie à l’USJ, il travaille comme reporter, couvrant de nombreux évènements à travers le monde, comme la chute de la monarchie éthiopienne, en septembre 1974 ou la dernière bataille de Saigon, en mars et avril 1975. Quand la guerre éclate au Liban, il part pour la France avec son épouse et ses enfants, reprenant aussitôt son activité de journaliste, notamment à Jeune Afrique, où il devient rédacteur en chef et éditorialiste.
À partir de 1984, il se consacre à l’écriture, publiant des romans, des essais et des livrets d’opéra. Il obtient en 1993 le prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios, en 1998 le prix européen de l’essai pour Les Identités meurtrières et en 2010 le prix Prince des Asturies des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.
En décembre 2019 Amin Maalouf a été élevé à la dignité de Grand officier de l’Ordre national du Mérite.