C’est au tour de la promotion 1974 de l’École supérieure d’ingénieurs de Beyrouth (ESIB), de se retrouver dans la joie et la bonne humeur, tout en partageant avec enthousiasme les souvenirs d’un long parcours professionnel couronné de succès, pour la cérémonie en ligne de lancement du Fonds de bourses de souscription « Promo ESIB 1974 ».
En effet, cette promotion représentée par M. Robert Tarazi, a décidé, avec l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), représentée par son recteur, le Pr Salim Daccache s.j., de créer un fonds de bourses dénommé « Promo ESIB 1974 », afin de participer par le biais d’aide financière aux étudiants, au développement des études supérieures. Les bénéficiaires du Fonds seront sélectionnés suivant un double critère académique et social, parmi les dossiers proposés par le Service social de l’USJ.
Dans son mot de bienvenue, la Directrice de la Fondation USJ, Mme Cynthia Ghobril Andrea, a estimé qu’« encore une fois les anciens de l’ESIB donnent un bel exemple de solidarité et de mobilisation. Dans le cadre de la campagne « Une promo, une bourse », nous sommes aujourd’hui au sixième protocole d’entente pour la constitution d’un fonds de bourses pour l’ESIB. »
De son côté, le Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, a « salué l’ensemble de cette illustre promotion. C’est une joie, ajoute-t-il, de rencontrer ses membres qui profitent de l’occasion du lancement de ce fonds pour passer en revue leurs parcours professionnels et familiaux, dans la joie et la bonne humeur. L’ESIB, poursuit Daccache, ne produit pas seulement des ingénieurs compétents, mais elle a marqué l’université par cet esprit de camaraderie qui persiste au-delà des clivages. »
« A cause de la crise monétaire, enchaîne le Recteur de l’USJ, ce qu’il faut sauver aujourd’hui n’est pas seulement la liberté et la souveraineté du Liban, mais la dignité des hommes et des femmes qui font ce pays, de ces citoyens qui veulent vivre profondément leur citoyenneté. Et ensemble on la sauvera ! »
« Le budget qui est alloué aux bourses universitaires, explique Daccache, a dépassé 30 millions de dollars et nous devons l’assurer essentiellement par des donations, car l’université se trouve actuellement face à un déficit budgétaire assez énorme. L’appel au don à travers des initiatives telles que la campagne « Une promo, une bourse », intervient pour colmater les brèches de ce déficit. D’où l’importance des actes de solidarité de la part de nos amis, nos anciens et même de nos étudiants qui ont lancé récemment la campagne de collecte de fonds « Generation H.O.P.E ».
Le Doyen de la Faculté d’ingénierie, le Pr Wassim Raphaël, a estimé de sa part que « cette initiative a permis de renouer les liens, tant au niveau personnel que dans le but d’aider ; financièrement, certes, mais aussi au niveau de stages et du mentorat. »
« L’USJ et le Liban ont besoin de vous durant ces temps difficiles. Albert Einstein disait que la « valeur de l’homme tient dans sa capacité à donner, et non pas dans sa capacité à recevoir », conclut Raphaël.
« Notre campagne « Une promo, une bourse » va dans le bon sens, affirme le Président de la Fédération des associations des anciens, Dr Christian Makari, et ceci grâce à des personnes comme Robert Tarazi. Avec son sens de la solidarité, de la camaraderie et de l’engagement, il a marqué sa promotion et beaucoup d’anciens qu’on est en train de redécouvrir et avec qui on pourra faire face à la crise. »
« Depuis le lancement de la campagne, ajoute Makari, six bourses ont été créées et plusieurs promotions s’activent à constituer actuellement des fonds, à la Faculté de droit et des sciences politiques, à la Faculté de médecine dentaire, à la Faculté des sciences économiques et à la Faculté de Médecine. »
Semaan Semaan, ancien de l’ESIB de la promotion 1975 a tenu à louer les mérites et les qualités de Robert Tarazi « qui a organisé, composé, formulé, créé et coordonné l’Association des anciens à Qatar. Je tiens à rendre hommage, ajoute Semaan, à cet homme sérieux sur le plan professionnel, qui fait la fierté des anciens de l’ESIB à Qatar, et ce fédérateur qui insuffle de l’enthousiasme autour de lui. »
« Depuis 47 ans, relate Robert Tarazi, il n’y a plus eu de contacts entre nous, mais grâce à cette extraordinaire initiative, les liens se sont vite resserrés. Nous nous retrouvons alors face à une double richesse : d’abord des retrouvailles et deuxièmement, le renouvellement du contact avec l’université, à laquelle nous devons tout. »
« Grâce à l’ESIB, chacun de nous a fait une carrière très honorable, et c’est à notre tour maintenant de rendre les bienfaits en aidant nos jeunes étudiants à poursuivre leurs études », conclut Tarazi.