Afin de participer au développement des études supérieures, par le biais d’aides financières aux étudiants, et plus particulièrement à ceux inscrits au département de Lettres françaises de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH), M. Karl Akiki, chef du département de Lettre françaises et Vice-doyen de la FLSH, a constitué un Fonds de bourses de souscription dénommé « Fiers de Lettres », afin de regrouper toutes les donations affectées à ce domaine d'études. Le Recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), le Pr Salim Daccache s.j., a officialisé ce fonds de bourses lors d’une cérémonie organisée par la Fondation USJ, et qui s’est tenue en ligne le vendredi 9 avril 2021.
Après la généreuse contribution de M. Bernard Fattal, et le concert organisé par la Banque Bemo et le Père Gabriel Khairallah, plusieurs donateurs se joignent à l’aventure : M. Nabil Kettaneh, Mme Thérèse Irani el-Hage et la Banque Libano-française ainsi que d’autres donateurs anonymes. Pour alimenter le Fonds, des webinaires autour de sujets culturels ont été lancés, avec le soutien de M. Ali Ezzeddine et M. Stéphane Tellier (« 4 Generations 4 education ») ; Mme Nidal Haddad a également conçu l’ouvrage collectif « Maman douceur » dont les bénéfices issus des ventes alimenteront le fonds. Les bénéficiaires de #Fiers de Lettres seront sélectionnés par le Service social de l’USJ, en étroite collaboration avec le département de Lettres françaises, suivant un double critère académique et social.
Durant la cérémonie virtuelle de lancement du Fonds, et après un mot de bienvenue prononcé par Mme Cynthia Ghobril Andrea, directrice de la Fondation USJ, le Pr. Salim Daccache a affirmé que le « département de Lettres françaises porte une mission, celle de l’Université qui ne lâchera jamais la francophonie, qui constitue son caractère et sa nature profonde ».
« La dynamique que présente une campagne comme « #Fiers de Lettres », ajoute le Recteur de l’USJ, cristallise cette mission d’être au service d’un Liban plurilingue, ouvert aux cultures du monde. La francophonie d’aujourd’hui n’est pas un concept importé mais fait partie de notre nature libanaise que l’Université continue à renforcer ».
« Avec tous les bouleversements, dont cette annus horribilis a été le témoin, il fallait à tout prix transmettre un message d’espoir aux étudiants, assure de son côté Karl Akiki, chef du département de Lettres françaises et Vice-doyen de la FLSH. Bertrand Fattal, homme d’affaires mais également homme de lettres, puisqu’il est un ancien du Département, a été le premier à se lancer dans cette aventure ».
« De généreux contributeurs ont suivi, ajoute-t-il. Ce Fonds a pu ainsi grandir et se vider par la même occasion, puisque les étudiants en situation précaire sont nombreux. Avec ce petit coup de pouce, ce sont les jeunes Libanaises et Libanais qui ne baissent plus les bras et qui continuent leur formation pour l’excellence de la nation, même si ce dernier terme est aujourd’hui en péril, martèle Akiki. Avec ce coup de pouce, enchaine-t-il, c’est le visage francophone, francophile et francophilomane du Liban qui pourra continuer à survivre ; puisque, avouons-le, le département de Lettres françaises est le pourvoyeur des meilleurs professeurs de français et de littérature française pour Beyrouth ; mais également pour le Sud, et pour le Nord, où il est présent sur les campus régionaux ».
Riad Obeji, Directeur général de la Banque Bemo, a affiché sa fierté de soutenir cette initiative, et a jugé que « l’importance de la littérature dans la vie est sous-estimée, à cause de l’obsession pour l’efficacité immédiate ».
Cet élan d’altruisme, volontariste et généreux, est aussi partagé par l’éditrice Nidale Haddad. « Ma maison d’édition Calima, explique-t-elle au cours de la cérémonie, m’a permis de partager mon engagement pour une cause : mon amour pour un pays qu’on ne laisse pas tranquille. Le Liban est épuisé, en quête d’un vent nouveau, pour redémarrer sur des bases solides et retrouver son identité particulière. Mes livres sont un acte de solidarité envers un peuple qui ne baisse pas les bras, une déclaration d’amour à une ville au visage défiguré ».
« L’idée de l’ouvrage « Maman douceur » a germé aux alentours de Noël, enchaîne Haddad. Ma fille Aida, étudiante en Lettres françaises, me confie que la situation financière de plusieurs étudiants est alarmante. En ces temps d’effondrement et de pandémie, un projet humanitaire, dont la matrice sera la maison d’édition Calima, devient plus qu’une nécessité : une urgence et une évidence ! ».
« Je contacte alors Karl Akiki, poursuit Haddad, qui me propose de lancer un projet dans le cadre de la campagne « #Fiers de Lettres ». L’idée de « Maman douceur », recueil de « mots et de saveurs », commence donc à prendre forme, et aboutira à un ouvrage particulier regroupant 48 écrits et 23 recettes sucrées. Des professeurs du département de Lettres, des étudiants, des membres d’ateliers d’écritures et de clubs de lecture, des écrivains, des médecins, des journalistes, des chefs, et des passionnés de cuisine, ont œuvré à ce que le livre soit créé à l’image de la mère nourricière, tant pour l’esprit que pour le corps ! », conclut Haddad.
Ce nouveau fonds de bourses est désormais au service des étudiants de Lettres françaises. Il saura répondre présent, avec discrétion et humilité, à tout besoin financier tout en maintenant sa devise : #Fiers de Lettres.
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Cérémonie virtuelle de lancement du Fonds de bourses de souscription "Fiers de Lettres"
Fonds de bourses "Fiers de Lettres"