Maʿīn al-ḥayāt al-Markab al-sāʾir fī mīnāʾ al-nağāt ou Source de vie. Navire qui avance dans le port du salut est l’une des œuvres magistrales du renouveau spirituel à Antioche qui accompagna la reconquête byzantine de 969. Vers la fin du 10e siècle et le début du 11e siècle, on retrouve à Antioche nombre de traducteurs éminents parmi lesquels se distinguent Antoine de Saint-Siméon du Mont-Admirable, Ibrahim fils de Jean le Protospathaire et ʿAbd-Allah ibn al-Faḍl. Ils se servirent des nombreux manuscrits grecs antiochiens auxquels viennent s’ajouter des traductions arabes puisées dans des milieux palestinien et sinaïtique.
Quant à Yūḥannā ʿAbd al-Masīḥ, il a voulu constituer à partir de ces traductions un recueil homilético-hagiographique pour les fêtes du calendrier liturgique byzantin d’où le titre monolexique du recueil : « al-Dūlāb », « La Roue », entendre la roue du temps. Il y inséra son homélie pour la Présentation de la Vierge au Temple et certaines de ses traductions rimées.
L’œuvre complète de Yūḥannā ʿAbd al-Masīḥ compte au total huit volumes. Elle fut recopiée à Antioche en 1258/1259. Une grande partie de cette copie est conservée au Sinaï où elle fut recopiée au 14e siècle. À une date inconnue, un abrégé de La Roue a été composé, dont subsiste un unicum, le Sinaï arabe 423 datant de 1626. C’est probablement Siméon lui-même qui en prit l’initiative.
Habib Ibrahim présente ici la version abrégée. Vu l’ampleur du manuscrit, il nous livre aujourd’hui le Tome premier, couvrant les mois de septembre à novembre, qui occupe à lui seul la moitié du codex Sinaï arabe 423.
Le Tome second, à paraître, couvrira les autres mois.
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