Je ne suis pas vivant, clé du massacre extravagant.
Je laisse les hommes vagabonder entre l’espace et le temps.
Là, dans le but de coloniser le monde des titans.
Prêtez attention, humanoïdes tremblants.
Non !
Je ne suis pas vivant.
Sans un logis, du moins.
Nomade, à travers les quatre coins
Du monde, j’ai navigué farouchement.
Encore une fois, non !
Où sont passés les mots ?
Un cyclone tonitruant la consume,
La charpente littéraire, la créativité sublime.
Déracinant le flegme stagnant, pacifique, intime.
S’imposant sur un terrain jadis fructueux, oh la brume !
Le cyclone naquit, dans les vallées de mon esprit,
Se torsadant, s’attisant, et de songes tumultueux
Se nourrit, emportant avec lui un plaisir miraculeux,
Et un défilé de mots… victimes… mais auxquels je porte mépris.
Afin de délivrer ces derniers de la misère
Qui les décortiquait, et des formes mutantes qui les sevraient,
Une sempiternelle ruelle de loin m’offrait
De culminantes retrouvailles avec ma miniature planète imaginaire.
Via le purgatoire, sont drainées de mon âme les impuretés
Passage irradiant cette mesquine, dissipant dépressives distractions,
Lui apprenant de se réconcilier avec l’éclosion de mes élucubrations
Lui inculquant, de nouveau, de piocher avec dextérité.
Ce parcours palliatif, aussi temporaire qu’il soit,
Demeure une déconnexion de l’amertume routinière,
Un frais souffle inondant mes cavités intellectuelles éphémères,
Raffinant les rails qui s’en suivent, consolidant force et foi.
« Ras de bol ! », penses-tu.
Ce point effervescent ne semble plus, cependant
Qu’un élément déclenchant, encourageant, motivant…
Rongeant les lames rouillées, créant place à la floraison des vertus…
Un banal arrêt du flux d’idées
Événement fastidieux par rapport à un écrivain accru
À l’art de jongler avec les mots.
Et après cette éclairante décrue,
De ma cervelle, je ne les laisserai jamais tomber.