La sardine (Sardina pilchardus) est une espèce de poissons de la famille des clupéidés (qui comprend également le hareng, et l'alose notamment) et selon les régions, ce poisson prend différents noms : célan, célerin, pilchard, royan, sarda, sardinyola et c'est la seule espèce de son genre.
Espèce considérée non menacée, son nom provient de la Sardaigne car les Grecs avaient remarqué qu'elle abondait dans ses eaux côtières.
Mesurant au plus une vingtaine de centimètres de long, la sardine possède un ventre argenté et un dos bleuté. Elle se caractérise par son nom scientifique ‘‘Sardina pilchardus’’, un opercule strié, des taches sombres sur le dos, une carène ventrale peu aigüe, des écailles sessiles, les deux derniers rayons de l’arête anale plus longs.
Nutrition, mode de vie, pêche et mode de reproduction
La nourriture de ce poisson de conserve se compose de plancton, d'œufs et de larves de crustacés. Évoluant au large au sein de bancs parfois très compacts, entre 10 et 50 m sous la surface, la sardine vit en Méditerranée où elle est le second poisson le plus pêché (16 %) parmi les « petits pélagiques » (qui constituent 50 % de la pêche totale), loin derrière l'anchois (Engraulis encrasicolus) qui constitue 59 % des captures de petits pélagiques), dans presque tout l'Atlantique nord, de l'Irlande jusqu'aux Açores, en zone tropicale (devant le Sénégal et la Mauritanie) et entre les côtes Atlantique Marocaine et Européenne en zone pélagique côtière de 15 à 35 m de profondeur.
Au Maroc plus de 62 % du tonnage débarque par la flotte côtière du pays, mais pour seulement environ 10 % de la valeur marchande du total débarqué. Le stock de sardines traditionnellement prélevé au nord d'El Ayoun est considéré par la FAO comme « intensément exploité » et celui situé entre les caps Bojador et Barbas est « pleinement exploité », incitant ainsi la question de la surexploitation et de durabilité de cette pêche dans cette zone.
La reproduction a lieu en haute mer et peut advenir toute l'année, avec une période maximale en fin d'automne et début d'hiver au large de l'Afrique où la reproduction semble maximale de novembre à février. Dans cette zone la maturité sexuelle semble atteinte à 16,3 ± 0,31 cm pour les mâles et à 17,5 ± 0,35 cm pour les femelles qui se reproduisent dans une eau dont la température est de 16,3 °C à 18,9 °C (avec certaines variations annuelles). La réussite de la reproduction dépend aussi des remontées d'eau froide. Après une phase planctonique, les alevins rejoignent les côtes au printemps, et y restent jusqu'au début de l'hiver.
Bienfaits nutritionnels de ce petit poisson aimé de tous
Le Programme National Nutrition Santé recommande de manger du poisson au moins deux fois par semaine. Une portion d’adulte correspond à environ 100 g. Les enfants peuvent consommer des portions allant de 10 à 70 g selon leur âge.
Le poisson est bourré de nutriments qui ont un effet bénéfique pour l’organisme, il représente une excellente source de protéines : il contient les neuf acides aminés essentiels nécessaires à notre organisme. Ces acides aminés jouent un rôle clé dans la formation des enzymes digestives, des hormones et des tissus, comme la peau et les os.
Pour les vitamines, la vitamine D joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium dans l’organisme : elle est donc nécessaire à la santé des os et des dents. Et pour une femme, pendant la grossesse, les besoins en micronutriments augmentent. Dotés d’excellentes concentrations en protéines complètes, calcium, vitamine D, fer, et acides gras oméga-3, les poissons gras comme la sardine contribuent à une couverture optimale des besoins de la mère et de l’enfant.
La sardine contient de l’acide eicosapentaénoïque et de l’acide docosahexaénoïque, deux acides gras de la famille des oméga-3, dotés d’effets protecteurs sur le système cardiovasculaire. Dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée, la consommation régulière de sardines réduirait le risque de mortalité par maladies cardiovasculaires et l’acide docosahexaénoïque participe au développement et au fonctionnement du cerveau, et à l’entretien des fonctions cognitives et de la vision.
La sardine présente enfin une concentration élevée en sélénium, oligo-élément dont les propriétés antioxydantes ont largement été démontrées. Il contribuerait ainsi à prévenir le vieillissement prématuré des cellules, causé par les radicaux libres.