Après avoir lu et apprécié le chef-d’œuvre philosophique métaphysique qu’est le roman de Bernard Werber, intitulé « Depuis l’au-delà », qui traite le meurtre d’un personnage fictif d’une perspective extraordinaire, j’ai eu l’idée de rédiger ce poème, une sorte de séquelle personnelle. Bref, dans le livre originel, un écrivain a été assassiné par les forces supérieures de l’univers pour avoir écrit un roman « l’Homme de 1000 ans » contenant des informations scientifiques authentiques qui pourraient être utilisées par un homme de science afin d’élaborer un moyen d'allonger la vie ou même de la rendre infinie, d’où la nécessité de tuer l’auteur concerné et de sauver la Terre de la surpopulation. Que serait-il si, effectivement, les hommes perdaient leur caractère éphémère ?
« Comment cette misère s’était-elle acharnée sur la Terre ?
Ou plutôt sur les faramineuses dimensions de l’univers ? »
Des élucubrations qui rongeaient le cerveau d’un immortel,
« Misère, torrents de chagrin visant mon corps éternel… »
Victime d’une fierté incomparable, couplée à une frousse abominable
Vis-à-vis d’une disparition absurde et d’un trépas probable.
Il se présente comme l’Homme de 1000 ans,
Scientifique dispense de la mort et de son contrat récalcitrant.
Ses similaires se pullulaient, fuyant de bon, à jamais,
Au sortilège destiné auparavant à toute race créée.
Point de réticence. « Opportunité ankylosante », ils estiment.
Point d’attention à l’avenir de l’humain ultime.
Êtres transcendants, manipulateurs des lois de la nature,
Imposant à tort et à travers des ressources, et ressources furent
Néanmoins extraites et exploitées jusqu’au fatal degré.
« Mais bon, nous sommes omnipotents », et solution acceptée !
La superficie du géoïde suffoque désormais…
Plus de lierres qui estompaient jadis le règne désiré,
Vers tout type de galaxies, se projettent les engins,
Des galaxies qui se métamorphosaient en sujets urbains.
Une infection exponentielle demeurait la vision
Des Hommes de 1000 ans, prétentieux pions
Parasitant monts et vallées, creusant des cratères,
Démolissant ses aspects sidérants, négligeant la beauté de ses mystères.
Vides de buts et de travaux aussi satisfaisants que fastidieux,
Ces lesdits insignes scrutent lassement les cieux.
Martelés d’ennui, à peine conscient du présent,
Détraqués telle une horloge obsolète, à fonctionner, s’efforçant.
Ils semblent ébahis devant la moindre couleur « pastel »
Vu la grisaille qui teint l’aïeux atmosphère solennel,
Les tropiques ésotériques, les cités trop serrées,
Vu les flammes spirituelles assoupies et l’obscurité mentale attisée.
Les Hommes de 1000 ans, quelle prophétie !
Un paquet de changement de révolution, farci,
Une détresse déguisée, un soupir discret languissant,
Des hommes-vampires bouleversant la planète exsangue et le temps.
Immortels, oui, les plus puissants, dominants, bien sûr.
Destructeurs, cruels, vaniteux, immatures.
Les répercussions ne cesseraient de tracasser ces créatures
Qui ne sauront jamais plus les véritables réponses aux énigmes de la nature.