En tant qu’anciens de l’USJ (FGM et FSE), mon mari Gilbert et moi-même avons gardé un sentiment d’appartenance et un attachement à notre université. De plus, nous avons toujours voulu aider les jeunes libanais et particulièrement les étudiants de l’USJ.
Il y a une quinzaine d’années, Gilbert a commencé à faire du coaching, d’abord aux enfants de nos amis, puis petit à petit des jeunes libanais qui le contactaient pour demander des conseils concernant leur parcours universitaire et professionnel. Il n’a raté aucune occasion pour revenir à l’USJ donner des conférences et parler aux étudiants lorsque ses obligations professionnelles le lui permettaient.
Quant à moi, j’ai commencé à enseigner avant même d’avoir fini mes études. Malgré quelques interruptions dues aux mutations professionnelles de Gilbert à l’étranger, je ne me suis pas éloignée de l’USJ. De par ma position d’enseignante et surtout de Vice-Doyen de la FSE, je faisais continuellement du tutoring/coaching aux étudiants qui me demandaient régulièrement des conseils.
C’est à la suite d’un rendez-vous avec l’une de mes étudiantes que la décision de constituer un Fonds de bourse m’est venue naturellement.
C’était une étudiante de 2e année, brillante, major de promotion. Elle avait décidé d’arrêter ses études à l’USJ parce que son père n’avait plus les moyens de payer les frais de scolarité. Même l’aide du Service Social ne suffisait pas à couvrir tous les frais. Je l’ai aidée à obtenir une bourse par le biais d’une association que je connaissais bien afin qu’elle continue ses études à la FSE de l’USJ et nulle part ailleurs.
C’est ainsi que Gilbert et moi avons pris la décision d’aider les étudiants par l’obtention de bourses et non plus uniquement par du coaching. Quelques mois plus tard, nous avons constitué le Fonds de bourse « Gilbert et Roula Ghostine » pour aider les étudiants de la FGM et de la FSE.
Pour nous, l’éducation est un élévateur social et sert de plateforme académique personnelle et professionnelle. Notre bagage académique nous a permis, à tous les deux, de faire une belle carrière et d’arriver là où nous sommes aujourd’hui. L’éducation est une priorité et aucun étudiant ne doit en être privé par manque de moyens financiers. Les besoins sont très importants et continuent d’augmenter. Toutes les personnes qui peuvent aider doivent le faire. Nous le devons aux jeunes libanais et nous le devons à l’USJ. C’est pour cela que nous sensibilisons toutes les personnes autour de nous qui pourraient être des donateurs potentiels. Et heureusement, beaucoup répondent présents et sont prêts à aider.